mercredi 29 janvier 2020

Antisémitisme: quand des Palestiniens reprennent l'accusation de crime rituel.....


Une Palestinienne de Jérusalem, Hanan Ashrawi, et une élue démocrate américaine, Rashida Tlaib, ont relayé sur twitter une accusation de crime rituel contre les Israéliens. Leurs excuses, tombées tard, n’empêchent pas la rumeur ancestrale de courir......Détails........


Elle s’appelle Hanan Ashrawi, c’est une Palestinienne de Jérusalem et elle eut son heure de gloire en 1993 quand elle se fit la porte-parole de ceux qu’on appelait alors les « Palestiniens de l’intérieur » pour réclamer, contrairement à l’état-major de l’OLP en exil, un accord de paix véritable. 
Pour avoir rencontré Hanan Ashrawi, j’ai gardé le souvenir d’une femme clairvoyante et attachante. 
C’était il y a bien longtemps. Car la même personnalité s’est fendue voici deux jours d’un tweet accusant les Israéliens d’avoir enlevé, violenté, et jeté au fond d’un puits un petit garçon palestinien de 8 ans, Qais Abu Ramila. 
Sans la moindre vérification. 
En réalité l’enfant s’est noyé dans le quartier de Beit Hanina, pris au piège des pluies torrentielles et des inondations qui ont fait six morts en Israël il y a dix jours.
L’élue démocrate américaine Rashida Tlaib s’est empressée de retweeter la fausse information d’Hanan Ashrawi. 
Toujours sans vérifier. Le récit palestinien a fait de l’accusation ancestrale de crime rituel un des socles de sa propagande. Le président Mahmoud Abbas, en 2016, avait affirmé devant le Parlement européen que des rabbins empoisonnaient les puits palestiniens. 
Ses frères ennemis du Hamas expliquaient que les Juifs tuaient les enfants palestiniens pour consommer leur sang. 
L’antisémitisme ne change pas : il continue à occuper l’espace en reconstruisant l’image des Israéliens sur le socle des obsessions antijuives qui menèrent, en Europe, aux pogroms, puis à l’extermination totale. 
Les patriotes Palestiniens qui tentèrent d’opposer le langage de la raison au fanatisme furent éliminés, soit, pour évoquer les plus connus, physiquement comme Issam Sartaoui en avril 1983 au Portugal par l’organisation Abu Nidal, soit socialement comme le philosophe Sari Nusseibeh, un ami de l’écrivain israélien Amos Oz. 
Nusseibeh, que nous avions rencontré en 2010, a été contraint sous la menace de quitter son université Al Qods.
Devant le tollé déclenché par leurs tweets mensongers et l’enquête qui remonta immédiatement le fil des événements, Hanan Ashrawiet Rashida Tlaib ont retiré leurs assertions. 
Mais la rumeur se moque des propos retirés : elle se propage avec voracité sur la foi de ce qui fut affirmé d’abord.
Hanan Ashrawi, une personne de culture, a donc été atteinte par le virus de la diffamation séculaire. 
Après tout, son président donnait le ton. Quant à Rashida Tlaib, l’élue américaine démocrate du Michigan, portée aux nues comme une héroine, y compris par plusieurs medias français, parce qu’elle défend le boycott d’Israël, elle barbote à son tour dans le bain de haine anti-israélien, anti-juif.
Rappelons qu’elle avait été finalement autorisée en août 2019 par l’Etat hébreu à se rendre en Judée Samarie pour voir sa grand-mère mais qu’elle a refusé.
De l’accusation de crime rituel à la nazification des Israéliens, il n’y a que quelques millimètres, nous prouve le chercheur Pierre-Taguieff dans son dernier et indispensable ouvrage « Criminaliser les Juifs » (éditions Hermann) sur lesquels nous reviendrons ici bientôt. 
« La violence et l’esprit agressif israéliens sont ancrés dans les gênes juifs... » déblatère un honorable universitaire égyptien en mai 2018 tandis qu’un militant propalestinien belge, le docteur en philosophie Robrecht Vanderbeeken, en octobre 2018, accuse les Israéliens de kidnapper des enfants de Gaza pour se livrer au trafic d’organes.
Deux exemples parmi des milliers d’autres. Ils circulent sur le web, fortifient les préjugés ancestraux et consolident un antisionisme devenu globalement le vecteur de la haine antijuive. 
L’historien Georges Bensoussan, dans un récent entretien à Marianne, rappelait : « l’antisémitisme qui n’est plus dicible depuis Auschwitz se dissimule désormais derrière l’antisionisme... ».

Source Marianne
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