Le sursaut d’indignation du peuple français, rassemblé à Paris pour une manifestation monstre le 11 janvier 2015, n’a pas suffi à réveiller l’esprit de résistance des dirigeants et des médias face à l’islamo-fascisme et à ses collaborateurs. Le 10 novembre 2019, la gauche perdue a manifesté avec des musulmans fanatiques qui ont incité la foule à hurler "Allah Akbar !" à quelques encablures de Charlie Hebdo et du Bataclan, ces scènes affreuses de la barbarie importée.
Or cette infecte trahison n’a guère suscitée de remous chez ceux qui font habituellement profession de distribuer des bons points et de dire la morale. Aujourd’hui, le premier réflexe des autorités confrontées à un islamiste qui tue au nom du Coran, est de le présenter comme un "déséquilibré", potentiellement irresponsable de ses actes.
Samedi, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées à Paris et à Marseille pour protester contre la décision de la cour d’appel de Paris qui a déclaré pénalement irresponsable l’assassin de Sarah Halimi, Kobili Traoré, au prétexte que le tueur avait consommé du cannabis.
Traoré avait défenestré la victime en lui reprochant d’être juive et en proférant des "Allah Akbar !".
L’"esprit Charlie", cet élan contre un obscurantisme, n’a pas survécu au massacre d’une rédaction qui avait été désignée comme islamophobe par les censeurs et leurs sicaires.
"C’est la publication des caricatures de Mahomet en 2006 qui fut à l’origine de cet attentat", rappelle Riss, un des rares survivants de la tragédie (2).
Le soir même de l’attentat, une capitulation des esprits m’était déjà apparue à l’occasion d’un débat sur RTL dans l’émission On refait le monde. J’y avais repris un argument de mon blog du jour invitant les musulmans à se désolidariser de ceux qui tuent en leur nom.
Or l’activiste Rokhaya Diallo, soutenue par les autres intervenants, avait voulu voir dans mon propos une stigmatisation des musulmans et s’était même mise à pleurer.
A ce moment de tension, je n’avais pas eu la présence d’esprit de lui rappeler un texte glacial du 5 novembre 2011 que la militante avait cosigné avec Houria Bouteldja, égérie anti-Souchiens, après l’incendie criminel des locaux de Charlie. "Il n’y a pas lieu de d’apitoyer sur les journalistes de Charlie Hebdo (…)", soutenaient notamment les jeunes femmes.
Elles accusaient la rédaction, qui allait être décimée quatre ans plus tard, de participer à une "vision raciste du monde".
Depuis, cette dialectique victimaire des islamistes, qui se comparent aux juifs persécutés sous Vichy tout en laissant voir leur judéophobie, a pris le pas sur la mesure du danger islamiste.
Quand Donald Trump décide d’éliminer, vendredi en Irak, le terroriste iranien Qassem Soleimani, les capitulards s’empressent d’accabler le président américain et de se lamenter sur les mauvaises manières faites aux tyrans iraniens.
A Troie, c’est Cassandre qui avait raison.
(1) Le monde d’hier, souvenirs d’un Européen, Livre de poche
(2) Une minute quarnate-neuf secondes, Actes Sud
Par Ivan Rioufol
Je participerai, ce lundi, à L’heure des pros 2 sur CNews
20h-21h
Source Le Figaro
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