Où que l’on se promène en Savoie, pas un village n’échappe à une histoire à dormir debout. Dans nos contrées, dames blanches, loup-garous, revenants, sorciers et lieux hantés sont légion. En cette période d’Halloween, où la raison laisse place aux frissons, l’Essor ressuscite quelques-uns de ces contes que l’on se raconte de génération en génération. Ils sont extraits du livre de Michèle Brocard-Plaut Diableries et sorcellerie en Savoie......Détails........
Les sorciers
Parce qu’ils sont souvent les meilleurs alliés du Malin, sorcières et sorciers occupent une bonne place dans l’imaginaire collectif. C’est le cas à Cevins, où l’histoire de la famille Dunant-Leysin (un père, une mère, quatre enfants et un petit-fils) est tristement réputée.
Il se raconte en effet qu’entre 1615 et 1635, chaque personne qui les rencontrait enflait et repartait couverte de cloques rouges ou blanches et connaissait des démangeaisons terribles. Une voisine venue emprunter un berceau pour son nouveau-né aurait même vu son lait se tarir.
À la Motte-Servolex, un autre sorcier bien connu, Benoist Borreyron (dont le neveu fut brûlé pour sorcellerie en 1639), avait pour sa part la réputation de s’attaquer au bétail ou à la basse-cour, en transférant aux animaux « le mal des hommes ». Toutefois, en 1644, il dérogea à sa règle en « enrageant avec véhémence » la femme d’un voisin querelleur.
Les revenants
Dans le secteur du Rondeau, à Aix-les-Bains, se trouvait jadis une croix sur le chemin qui mène au Grand Port. Tous les soirs, un moine capucin s’y agenouillait pour faire des prières. Il venait de nulle part et disparaissait sitôt son acte terminé. Et son visage était si bien encapuchonné que personne ne le voyait jamais.
Un jour, des esprits forts tentèrent de pénétrer son identité. Mais lorsqu’ils parvinrent à ôter enfin le capuchon du moine, ils découvrirent un… cou sans tête!
L’histoire de la revenante du Val d’Arly, elle, est plus actuelle. Il s’agit d’une jeune femme rousse qui ferait de l’auto-stop sur la route de Megève et qui, quand un automobiliste la fait monter à bord, « pousserait un cri strident et disparaîtrait à l’endroit où elle se serait tuée à moto » plusieurs années plus tôt.
Les lieux hantés
De femme, il est également question à Gilly-sur-Isère. Il paraîtrait que dans le château de la commune vivrait une dame blanche que l’on dénomme la princesse. Elle parcourrait la nuit les couloirs de la demeure dans un « bruissement d’étoffes et de pas feutrés ».
Enfin, comment ne pas évoquer la célèbre maison du diable de Tresserve.
Située allée de Cornin à Aix-les-Bains (sur la colline de Tresserve), elle aurait été le lieu d’une drôle de disparition, celle d’une jeune bergère qui venait faire paître ses moutons à proximité.
Phénomène qui ne trouva qu’une seule explication au village : le lieu étant absolument désert et abandonné depuis longtemps, seul le diable avait pu commettre un tel forfait.
Aujourd’hui, la maison du diable existe toujours.
Mais elle a changé de destination puisqu’elle sert désormais d’école talmudique à la communauté juive d’Aix-les-Bains.
Source L'essor Savoyard
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