M. Samuels a, dans une lettre adressée à Mme Wilmès, attiré l'attention de la cheffe du gouvernement sur "l'indignation internationale suscitée par les chars antisémites au carnaval d'Alost" en insistant sur les origines juives de la Première ministre.
Lutte contre l’antisémitisme
Le responsable du centre Simon Wiesenthal, une organisation internationale juive de lutte contre l'antisémitisme, a exhorté Mme Wilmès à "charger son ministère des Affaires étrangères d'encourager les États membres du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco à retirer sa liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité lors de l'assemblée de Bogota en décembre" et à "prendre des mesures punitives appropriées contre l'incitation présumée à la récidive" en Belgique, ajoute l'EJP.
Les limites de la satire
Le carnaval d'Alost a fait l'objet de critiques en début d'année de la part d'organisations juives pour l'un de ses chars satiriques, qui présentait des personnages juifs caricaturaux défendant un coffre que l'on suppose rempli d'argent, rappelant la propagande nazie.
Selon le centre Simon Wiesenthal, l'édition de 2013 comprenait déjà des acteurs jouant aux SS avec leurs victimes à rayures bleues et blanches, typiques des détenus des camps de concentration nazis avec des boîtes de gaz Zyklon B (utilisé dans les chambres à gaz).
L’édition 2020 annonce la couleur
Selon l'EJP, les organisateurs du carnaval d'Alost ont révélé voici deux semaines le programme de l'édition 2020, qui se déroulera du 23 au 25 février prochains sous le thème "l'Unesco et les Juifs", avec comme slogan "Unesco, What a Farce".
Le bourgmestre d’Alost défend le carnaval
L'Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) a indiqué le 25 octobre avoir demandé à la Belgique des explications concernant des dessins véhiculant des "clichés antisémites" qui pourraient, d'après l'institution, être utilisés lors de l'édition 2020 du carnaval d'Alost. Le bourgmestre d'Alost, Christoph D'Haese, défend pour sa part le droit à "la liberté d'expression, au ridicule et à la satire".
Un éventuel retrait sera examiné par le Comité du patrimoine immatériel qui se réunit du 3 au 14 décembre en Colombie.
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