mardi 7 novembre 2017

Il y a 27 ans, le rabbin Meir Kahane était assassiné en plein cœur de Mahattan....

 
Il y a 27 ans, le rabbin Meir Kahane était assassiné après avoir prononcé un discours lors d'une conférence aux États-Unis où il a appelé les Juifs à immigrer en Israël. Il apparut plus tard que le meurtre de Rabbi Kahane fut la première attaque terroriste islamiste des États-Unis. Pour commémorer cette triste disparition, voici son portrait.......Détails........



Meir Martin Kahane est né en 1932 à New York, aux États-Unis. Il fait partie, pendant sa jeunesse, du Mouvement sioniste-révisionniste uni d’Amérique (United Zionist-Revisionist Movement of America).
Adepte des thèses de Jabotinsky, il est également membre du Betar. Il étudie à la yeshiva  Mir de Brooklyn, de laquelle il reçoit son titre de rabbin, et entreprend des études d’histoire et science politique, relations internationales et droit.
En 1968, il s'associe à Bertam Zweibon et Morton Dolinsky pour former la Jewish Defense League (JDL), connue par les Français sous le nom de Ligue de defense Juive (LDJ).
Le but premier de l’organisation est de lutter contre l’antisémitisme en général, et de manière plus spécifique de défendre les Juifs new-yorkais en proie à des attaques de la communauté noire.
Pour ce faire, le mouvement met l’accent sur un retour aux racines juives, combiné à un entraînement physique et quasi-militaire incluant l’usage d’armes.
À la fin de l’année 1969, Kahane – qui s’est progressivement imposé comme l’unique leader et idéologue du groupe – annonce un changement d’orientation de la LDJ : c’est désormais la « cause » des Juifs soviétiques, interdits d’émigrer en Israël, qui sera le premier motif d’action.
Dans cette optique, la LDJ commence une campagne contre l’Union soviétique, allant du boycott des sociétés américaines faisant du commerce avec l’URSS au harcèlement (physique ou téléphonique) des diplomates soviétiques, et même d’artistes russes.
Le recours à la violence, à la fois symbolique et réel attire l’attention des médias, et la reconnaissance de la LDJ s’accroît, facilitant le recrutement et les levées de fonds.
À l’apogée de son succès, en 1970, la LDJ compte 19.000 membres aux États-Unis, des branches en Europe et en Afrique du Sud.
Sa participation en tant que rédacteur-ajdoint et contributeur du Jewish Press, le journal anglo-juif le plus vendu aux États-Unis, lui sert de tribune pour exposer son idéologie.
Aujourd'hui la LDJ est classé organisation terroriste aux États-Unis.
En septembre 1971, Kahane émigre en Israël, moment à partir duquel l’aliyah devient une préoccupation centrale de la LDJ.

Si son départ des États-Unis est alors officiellement justifié par l’idéologie sioniste qu’il promeut, les détracteurs de Kahane ont, eux, mis en avant que celui-ci n’avait en réalité pas d’autre choix.
D’une part parce qu’il affrontait des critiques au sein de la LDJ, déjà en perte de vitesse, mais aussi parce que le gouvernement américain, craignant que l'engagement violent de la Ligue contre l'URSS ne mette en péril la période de détente engagée entre les deux super-puissances, le menaçait de sanctions de plus en plus ouvertement.
Le rabbin se montre actif dès son arrivée en Israël, renonçant ainsi à son désir initial de poursuivre une carrière dans l’éducation juive.
Déterminé à poursuivre son militantisme anti-soviétique, il développe également des revendications davantage centrées sur des questions proprement israéliennes, s’élevant contre les activités des missionnaires chrétiens mais surtout en réclamant le départ de tous les Arabes d’Eretz Israël.
Bien qu’attirant l’attention des médias et du public israéliens de temps à autre, Kahane est à cette époque une figure marginale, peinant à rassembler des fonds et des nouvelles recrues, suivi par un petit cortège de supporters, composé de jeunes militants américains de la LDJ et d’une poignée d’immigrants russes.
En marge de son militantisme extra-parlementaire, il tente également d’investir le système politique institutionnel : en 1973, la Jewish Defense League devient Kach (Ainsi), organisation sous la bannière de laquelle il se présente aux élections législatives la même année.
Il n’obtient cependant que 0,8 % de voix (un peu moins de 13.000), alors que le seuil électoral requiert 1 %.
Sa deuxième tentative d’élection à la Knesset, en 1977, est un net échec : il n’obtient que 4.400 votes, soit seulement 0,25 % des suffrages.
Les accords de Camp David de 1979, instituant la paix entre Israël et l’Égypte, sont une étape importante dans la radicalisation de Kahane et de ses supporteurs, dans la mesure où la « trahison » de Begin au camp nationaliste leur fait perdre toute confiance en le système politique démocratique et institutionnel.
Le début des années 1980 est en Israël une période propice au développement de la droite radicale, ce qui favorise l’idéologie du rabbin à être de plus en plus acceptable, et acceptée.
Mais il échoue une fois encore à élargir sa base électorale : Kach obtient, en 1981, sensiblement les mêmes résultats que lors des précédentes élections législatives.
Entre 1981 et 1984, un mouvement de soutien populaire pour le rabbin et son parti se construit enfin, et il cesse alors d’être perçu comme un simple marginal, fou, désirant simplement attirer l’attention.
Ce soutien progressif repose cependant sur des facteurs extérieurs à la personnalité de Kahane, et notamment sur la perte d’autorité du premier Ministre Menahem Begin, qui s’accentue jusqu’à sa démission.
La conjoncture économique délétère a également contribué à accentuer la concurrence sur le marché du travail entre juifs sépharades et Arabes israéliens, thème largement exploité par Kahane depuis plusieurs années.
Enfin, le contexte de l'invasion du Liban en 1982, qui a largement contribué à renforcer la polarisation politique et idéologique de la société israélienne et a révélé son insatisfaction grandissante à l’égard de la classe politique au pouvoir, a joué un rôle majeur dans l’élection de Meir Kahane à la Knesset, lors des élections de 1984, après trois tentatives infructueuses.
Ayant obtenu le soutien de presque 26.000 électeurs, représentant 1,2 % des votes dans le pays, il réussit enfin à entrer à la Knesset, disposant d’un siège sous la bannière du parti Kach.
Se retrouvant devant le « fait accompli » de la présence à la Knesset d’un membre prônant ouvertement ses convictions sionistes, un consensus se forme dans la classe parlementaire pour tenter de « stigmatiser » le rabbin, niant la légitimité acquise lors du processus électoral.

Les mesures prises à l’encontre de Kahane pour minimiser son influence sont multiples : restriction de son immunité parlementaire afin d’établir une interdiction de se déplacer à certains endroits (essentiellement des villes arabes, où le rabbin et ses supporters avaient l’habitude de se rendre afin d'affirmer le caractère juif de l’Ètat d’Israël), instauration par le Ministère de l’Education du programme d’« éducation à la démocratie » dans les écoles, limitation de sa liberté d’expression avec la décision de l’Autorité Israélienne des Télécommunications (Israeli Broadcasting Authority)....
Cette disqualification porte un très grand coup au mouvement kahaniste, qui ne peut dès lors plus que compter sur son action extra-parlementaire pour diffuser son idéologie et faire progresser ses objectifs.
Si lors des dernières années de sa vie Kahane ne participe plus lui-même à des actions violentes, et tente soigneusement d’éviter toute confrontation avec les autorités, ses fidèles, eux, continuent d’utiliser la violence, de la revendiquer, et de la médiatiser : depuis le début de la première Intifada et l’établissement de l’État de Judée, la section Kach de la communauté de Kiryat Arba, juste à l’est d’Hébron, est devenu le groupe d’auto-défense anti-arabe et le contestataire de l’État d’Israël le plus visible.
C’est à cette époque que se détache une nouvelle génération de militants, âgés d’une vingtaine ou trentaine d’années, parmi lesquels Baruch Marzel, Noam Federman et Yekutiel Ben-Yaakov.
Le 5 novembre 1990, en soirée,  Kahane livre un discours dans lequel il prévient les Juifs américains d’immigrer vers Israël avant qu’il ne soit trop tard. L’assemblée, majoritairement composée de Juifs orthodoxes de Brooklyn, est réunie dans une salle de conférence au deuxième étage du Marriott East Side Hotel en plein cœur de Mahattan, au 525 Lexington Avenue.
À la fin du discours, peu après 21 heures, des supporteurs se massent autour de Kahane qui poursuit la discussion et répond à des questions.
C’est à ce moment qu’un individu, vêtu à la manière d’un Juif orthodoxe, s’approche de Kahane et le tire à bout portant à l’aide d’un pistolet de calibre .357.
Atteint au cou, Kahane succombe à ses blessures peu de temps après.
La disparition brutale du leader met le mouvement dans une situation difficile, notamment en rapport à la question de sa succession.
Le kahanisme est une doctrine basée sur la Torah qui commande de conquérir la terre promise, qui est l'héritage du peuple Juif et d'y installer un gouvernement dont la Constitution est la Loi de la Torah.


Source Koide9enisrael
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