Méconnue des Clermontois, la synagogue de la rue des Quatre-Passeports est ouverte au public depuis sa rénovation, en 2013. Inauguré en 1862, ce lieu religieux est désormais un centre culturel dédié à l’histoire des juifs d’Auvergne et à la mémoire des Justes.......Détails........
Seule l'inscription « temple » permet de distinguer l'ancienne synagogue des autres bâtiments de la rue des Quatre-Passeports à Clermont-Ferrand. Le lieu religieux a fermé ses portes en 1966 avant d'être rénové pendant plusieurs années.
Il a rouvert en 2013 avec une toute autre vocation : partager l'histoire des juifs d'Auvergne et honorer la mémoire des Justes parmi les Nations qui ont permis de sauver des centaines de personnes de confession juive pendant la Seconde Guerre mondiale.
L'espace culturel et pédagogique Jules Isaac, du nom du célèbre historien, est accessible toute l'année sur demande.
Des conférences sur l'histoire du lieu et de la culture juive en Auvergne sont organisées par l'Office du tourisme de Clermont dans ce lieu , unique preuve architecturale du judaïsme en Auvergne.
« Les premières traces de la culture juive dans notre région remonte au Ve siècle après JC », indique Vincent Thivolle, guide conférencier. « Les relations avec la communauté chrétienne ont toujours été complexes, notamment au Moyen-Age. »
Cette synagogue est inaugurée en 1862 à Clermont-Ferrand. Elle est tournée vers l'Est, dans la direction de Jérusalem.
Assez petite (elle ne fait que 11 mètres de profondeur), elle est surtout sublimée par sa mezzanine en U et son arche sainte qui contient les rouleaux de la Torah. Les dix commandements y sont inscrits en hébreux.
Un millier d'Auvergnats juifs déportés pendant la guerre
Outre ces caractéristiques architecturales, c'est surtout l'histoire de cette communauté durant la Seconde Guerre mondiale qui est relatée.
« Avant 1940, on comptait 200 juifs en Auvergne. En 1941, avec l'occupation de la France au Nord, 7.500 juifs sont arrivés, surtout en provenance de l'étranger », détaille Vincent Thivolle.
Parmi ces 7.500 personnes, un millier sera déporté vers des camps de concentration pour être d'appartenance juive.
Une vingtaine seulement survivra.
Le centre culturel Jules Isaac propose aussi des ateliers pour les scolaires pour transmettre le devoir de mémoire aux jeunes générations.
Fanny Guiné
Source La Montagne
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