lundi 27 novembre 2017

La série «The Body Collector», ou le poids du nazisme aux Pays-Bas

 
La RTS montre une mini-série qui raconte la quête d’un journaliste contre un ancien dignitaire nazi hollandais, responsable de tueries en Pologne. Une construction maladroite mais qui interroge la demande de justice des peuples......Détails........


C’est une mini-série biographique, aimable avec son héros, dont elle est l'adaptation du livre.
Mais l’histoire de Hans Knoop, qu’incarne avec l’homogénéité adéquate Guy Clemens, valait bien trois épisodes, que la RTS a montrés cette semaine et qu’elle propose en rattrapage. The Body Collector (ou L’Affaire Merten, en version originale) vient des Pays-Bas.
Amsterdam, 1976. Hans Knoop, journaliste, est alerté sur le fait qu’une prochaine vente aux enchères de tableaux comprendrait des œuvres volées aux Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
La piste mène au riche industriel Pieter Merten, qui avait travaillé avec les nazis en Pologne. Et qui serait, accuse un collègue journaliste d’Israël, responsable d’au moins deux massacres de masse.

La croisade de l'auteur

Hans Knopp se heurte évidemment à des nombreux obstacles, mais il rencontre en revanche une singulière coopération des autorités soviétiques pour se rendre dans les territoires naguère occupés par les Allemands.
L’investigation va passer par la Suisse, puisque face au resserrement du filet judiciaire, le couple Merten s’était exilé un temps dans la banlieue zurichoise, c’est là qu’il a été arrêté pour le procès enfin souhaité par les survivants et les proches.

Une série peu inventive, mais intéressante

De facture classique, un peu molle, The Body Collector ne révolutionne pas le genre. La mini-série souffre d’un déséquilibre entre des flash-back trop appuyés et de trop grandes ellipses dans la trame principale.
Mais elle apporte un éclairage intéressant sur cette question, et cette quête, de justice dans un pays qui fut à la fois neutre et envahi.
Le combat de Hans Knoop ne s’inscrit pas dans une volonté d’entrer dans la grande histoire, il évoque une demande de sérieux et de crédibilité des institutions, en particulier de la justice, qui avait déjà jugé Merten dans l’urgence de l’après-guerre.
Voir ces épisodes ces jours, au moment du procès conclusif du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, revêt une dimension particulière.



Source Le Temps
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