La Ligue Anti-diffamation (ADL), association de défense juive, a salué la prise de position de l’Union chrétienne démocrate, la CDU, parti d’Angela Merkel. Critiquer la politique d’Israël et appeler à son boycott équivaudrait à de l’antisémitisme....
«Ceux qui, au nom du mouvement BDS [Boycott Désinvestissement Sanctions, mouvement palestinien pour la liberté, la justice et l’égalité] appellent au boycott des produits et services israéliens parlent de la même façon que ceux qui appelaient à ne rien acheter chez les juifs», faisant sans doute ainsi allusion aux années 1930.
Telle est, selon la Ligue Anti-diffamation (ADL) qui rapporte ces propos, la position officielle de l’Union chrétienne démocrate, la CDU, parti d’Angela Merkel.
Alors qu’Angela Merkel a été réélue à la tête de son parti et qu’elle brigue un quatrième mandat après avoir dirigé l’Allemagne pendant 11 ans, la question de la crise migratoire et de l’intégration des réfugiés s’impose comme l’un des thèmes majeurs de la campagne à venir.
La percée du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) l’oblige à durcir son discours en matière d’immigration et à amender le modèle «multiculturel» allemand.
Angela Merkel a ainsi appelé lors du congrès de la CDU à l’interdiction «partout où c’est légalement possible» du voile islamique intégral. La déclaration de l’ADL, organisation fondée aux Etats-Unis par le B’nai B’rith, a ainsi, peut-être, pour but de rassurer la communauté juive et de démontrer que la chancelière n’a pas versé pour autant dans la xénophobie.
Pénalisation de l’appel au boycott d’Israël
Dans le même temps, dans une lettre ouverte, un collectif de 200 juristes et professeurs de droit de 14 pays européens a dénoncé la pénalisation de l’appel au boycott d’israel et du mouvement BDS qui a pour but de dénoncer la politique de l’Etat d’Israël en Palestine.
«La France, le Royaume-Uni, le Canada et certains Etats américains, ont adopté des lois et pris des mesures afin de supprimer, mettre hors la loi et même criminaliser le discours de BDS», écrit le collectif.
En France, en octobre 2015, la Cour de cassation a ainsi condamné 14 millitants du mouvement de boycott pour des actions menées contre des produits israéliens dans plusieurs supermarchés.
En mars 2016, lors d’un discours devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Manuel Valls rappelait l’identité, selon lui entre antisionisme (opposition à l’existence de l’Etat d’Israël ou à sa politique) et antisémitisme, dans ses acceptions de «judéophobie» et d’«antijudaïsme».
Source Tribune Juive
Suivez-nous sur FaceBook ici: