Isaac Sacca, rabbin en chef de la communauté sépharade de Buenos Aires et président de l’organisation Menora, été reçu par le pape François le 16 décembre 2016, a indiqué le rabbin sur son site internet. Le chef religieux a précisé que la rencontre avait duré près d’une heure....
L’Argentine et le dialogue interreligieux étaient au cœur des discussions. Le pape François est proche de la communauté juive. Le pontife argentin entretient en effet de nombreux rapports avec le monde juif.
Archevêque de Buenos Aires, le cardinal Jorge Mario Bergoglio avait signé un ouvrage avec son ami le rabbin Abraham Skorka, qui l’a ensuite accompagné en Israël en 2014.
Une longue amitié avec la communauté juive
En 1994, selon le rabbin David Rosen, directeur des affaires inter-religieuses de l’American Jewish Committee, il avait fait preuve de solidarité avec la communauté juive suite à l’attentat terroriste qui avait frappé le centre AMIA à Buenos Aires.
Il fut, en 2005, la première personnalité publique à signer une pétition appelant à la justice dans cette affaire. Il avait ensuite visité le centre AMIA reconstruit afin de discuter avec des leaders juifs.
Israel Singer, ancien dirigeant du Congrès Juif mondial, rappelait avoir passé beaucoup de temps à travailler avec Jorge Mario Bergoglio, dans les années 2000, lorsqu’ils s’occupaient tous les deux de distribuer de l’aide aux pauvres de Buenos Aires dans le cadre d’un programme judéo-catholique appelé “Tsédaka”.
Garder à l’esprit “l’immense tragédie de la shoah”
La Commission pour les relations religieuses avec le judaïsme a rendu public le 10 décembre 2015 “une réflexion théologique” ayant pour but d’enrichir et d’intensifier la dimension théologique du dialogue juif-catholique. Il a été publié dans le cadre du cinquantième anniversaire de la déclaration conciliaire sur les relations de l’Eglise catholique avec les religions non chrétiennes Nostra Ætate. Il recommande aux chrétiens de garder à l’esprit “l’immense tragédie de la shoah”, l’extermination des juifs d’Europe par le régime nazi.
Le texte plaide pour “un engagement commun s’opposant à toutes manifestations de discrimination raciale contre les juifs et toutes formes d’antisémitisme”.
Le document, qui affirme pour la première fois clairement que l’Eglise catholique ne cherche pas à convertir les juifs, avait été salué par le Grand rabbinat d’Israël.
Source Cath.ch
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