Zsa Zsa Gabor, actrice d’origine juive hongroise, est décédée dimanche à l’âge de 99 ans. Si ses apparitions au cinéma n’ont pas marqué les esprits, sa vie sentimentale échevelée et ses répliques légendaires en ont fait l’incarnation d’un glamour hollywoodien empreint d’impertinence et d’humour....
Née en 1917 à Budapest, Zsa Zsa quittera la Hongrie pour les USA au début des années quarante avec ses deux sœurs, également comédiennes, cultivant son accent de l’Est pour ajouter à sa séduction naturelle la petite touche d’exotisme slave, qui sera sa marque de fabrique.
Hormis son rôle de Jane Avril dans Moulin Rouge de John Huston en 1952 et une apparition dans La Soif du mal d’Orson Welles en 1959, ses prestations hollywoodiennes resteront mineures.
Ce n’est pas face caméra que Zsa Zsa Gabor brillera, mais sous les sunlight des mondanités et des talk-show, préfigurant dès les années cinquante la peopolisation des starlettes de la téléréalité.
Les amateurs de séries Z se souviennent néanmoins avec délice de son rôle de Talleah dans Queen of Outer Space, un nanar de 1958 où son accent hongrois fait des merveilles sur Vénus !
Croqueuse de 9 maris, elle accrochera notamment à son tableau de chasse la star anglaise Georges Sanders, qui épousera plus tard sa soeur Magda avant de sombrer dans l’alcool, et également Conrad Hilton, fondateur de la chaîne hôtelière et arrière-grand-père de Paris Hilton.
On la verra aussi aux bras du joueur de polo et playboy dominicain Porfirio Rubirosa, dont la nature généreuse sera évoquée dans le superbe roman La Fête au bouc de Mario Vargas Llosa, et célébrée dans certains restaurants huppés parisiens, où le moulin à poivre grand modèle était surnommé « Rubirosa » !
Dans son autobiographie Comment trouver un homme, comment le garder et comment s’en débarrasser, Zsa Zsa racontait aussi avoir eu comme premier amant Kemal Atatürk, outre Frank Sinatra, Richard Burton, Sean Connery…
Dotée d’un sens de la répartie ravageur, Zsa Zsa Gabor pouvait rivaliser avec les plus grands humoristes, son sujet de prédilection restant les hommes, le sexe et le mariage : « Je n’y connais absolument rien en sexe parce que j’ai toujours été mariée », « J’ai toujours dit que le mariage, c’était 50/50. Il doit avoir au moins 50 ans et 50 millions de dollars », « Chez une femme, le seul endroit où les hommes veulent de la profondeur, c’est leur décolleté ».
Alain Granat
Source JewPop
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