Connaissez-vous cette sensation désagréable pourtant irrépressible de manquer la subtilité d’un voyage après avoir visité les sites touristiques majeurs de votre routard ? C’est l’exacte émotion que j’ai ressentie après m’être perdue dans les rues de Tel Aviv, Haïfa et Jérusalem. Eilat, zone balnéaire d’Israël, réserve aussi son lot de merveilles réputées “incontournables”....
Là encore, j’ai cru ne rien avoir à apprendre de sa mer turquoise, de ses coraux, des poissons exotiques et du panorama unique sur les montagnes de Jordanie. Je l’avais donc barrée de ma liste avec un certain parfum d’inachevé.
L’Israël National Trail
Puis vint l’idée de refuser d’épouser un moule, et d’élargir mes horizons. En hébreu on appelle ça hutspa, de l’audace un peu culottée. Je voulais moi aussi devenir une amazone en quête d’aventure qui instagramme et twite des paysages désertiques à faire rougir l’objectif. Seuls compagnons : trois bouteilles d’eau et un sac de randonneuse digne du nom, élan symptomatique du caractère indépendant israélien !
Mon dévolu s’est alors jeté sur le désert du Néguev. L’un des plus grands sites archéologiques au monde, à quelques kilomètres d’Eilat.
La mystique vallée de Timna
Le parc de Timna, situé à 25 km de la ville, est un site de 15 000 hectares, vestige des temps pharaoniques. Ses anciennes mines de cuivre, richesse absolue de l’époque, utilisée comme seule matière première, rendent le paysage époustouflant.
Mon premier pas posé sur ce sable rouge est d’ailleurs vertigineux, à l’image de tout ce qui m’entoure: des montagnes plus de 300 mètres, de couleurs et de formes différentes. La particularité de cette vallée? Ses pierres, taillées par l’érosion, en forme de champignons.
Improbable, puissant, colossal, curieux, unique…. la liste d’adjectifs est longue et ne sera certainement pas exhaustive. Comment vous recommander plus chaudement de fouler ce sol ? D’attester par vous même des splendeurs dont regorge cette partie de la terre d’Israël ?
Les colonnes du roi Salomon
Quelques kilomètres plus loin, les vestiges des plus anciennes mines de cuivre au monde, celles du roi Salomon, âgées de plus de 6000 ans. Le cou désaxé par la hauteur démesurée de ces colonnes, j’ai l’impression de faire face à une mer figée, ouverte il y a des milliers d’années par un célèbre prophète du nom de Moïse.
Nahal Shorehet ou Black Creek
La deuxième partie de mon périple se poursuit un peu plus au sud. A la pointe du Néguev. Là encore mille couleurs et des montagnes à perte de vue. Comme un grain de sel, je me perds dans l’immensité des lieux. Nul besoin d’être un randonneur averti pour dévaler les montagnes.
Autour de moi, des enfants escalades (plus) facilement les pierres mais chacun s’aide et s’encourage pour gravir ce qui me semble être l’Everest. En sus , le silence. Tout juste absolu et léger à souhait. Même les oiseaux semblent respecter la dignité des lieux et se font discrets.
Je peux repartir, peu fière de ce que je viens d’accomplir, fascinée une nouvelle fois par ce pays au caractère inégalable et à la beauté séculaire. Prochain volet “devenir une vraie israélienne” à venir prochainement.
NB: voyagez plus loin que le routard !
Source Cool Israel
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