La capitale spirituelle du royaume est décidément un point de rencontre entre les cultures et les religions. Pour la dernière journée du Festival de Fès des musiques sacrées du monde, le clarinettiste klezmer français Yom a fait revivre, samedi 14 mai au coeur du jardin Jnan Sbil, l'exode du peuple juif il y a 3.500 ans à travers une oeuvre musicale sobrement intitulée "Le Silence de l'exode"...
Une centaine de spectateurs hétéroclites, jeunes et moins jeunes, cheikhs enturbannés et baba cool allongés dans l'herbe, se sont retrouvés dans une ambiance de quasi recueillement ce samedi après-midi pour profiter de ce concert intimiste à l'air libre.
Installé sur une scène surplombant le lac, le compositeur Yom, accompagné de trois musiciens talentueux, l'un à la contrebasse, l'autre au violoncelle et le troisième aux percussions (zarb, daf et bendir), a subjugué le public pendant une heure sans interruption - si ce n'est le chant du coq du quartier voisin et le passage des cigognes au-dessus de la scène.
A travers des rythmes ancestraux mais aussi beaucoup plus modernes, alternant entre sonorités jazz et même rock, les quatre musiciens ont fait voyager les spectateurs sur la route de l'exode, depuis la sortie d'Egypte du peuple juif sous la conduite de Moïse à la remise de la Torah en passant par la traversée du désert, comme le veut la tradition. Une oeuvre musicale puissante qui a été récompensée à la fin par une salve d'applaudissements.
Source HuffingtonPost