Les Palestiniens ont réclamé samedi les excuses des organisateurs de l’Eurovision, déjà sous le feu de vives critiques après la fuite d’un document évoquant l’interdiction de drapeaux comme celui du Pays basque ou de la Palestine....
Dans une lettre adressée à Jean-Paul Philippot, le patron de l’Union européenne de radio-télévision (UER) dont l’AFP a obtenu une copie, Saëb Erakat, le numéro deux de l’Organisation de la libération de la Palestine (OLP), dénonce une « décision honteuse, totalement partiale et inacceptable », exigeant « son annulation immédiate ».
M. Erakat appelle en outre l’UER à « s’excuser auprès de la Palestine et des millions de Palestiniens à travers le monde ». Il ajoute encore que le concours de chant se tient cette année en Suède, le premier pays occidental de l’Union européenne à avoir reconnu l’Etat de Palestine.
Le sujet de l’Eurovision est d’autant plus sensible pour les Palestiniens qu’Israël, pays extra-européen, participe chaque année à ce concours de chant.
Vendredi déjà, le festival avait dû présenter des excuses après que l’évocation de l’interdiction du drapeau du Pays basque avait provoqué un tollé en Espagne. Les organisateurs avaient assuré que le document, qui mentionne aussi le drapeau du Kosovo ou de la Crimée entre autres, ne devait pas être diffusé et qu’il n’était qu’un brouillon des règles en matière de drapeau.
« La politique en termes de drapeaux ne vise aucun territoire ou organisation (…) », avait expliqué un porte-parole des organisateurs.
Seuls sont autorisés les drapeaux d’Etats membres des Nations unies –la Palestine y a le statut d’Etat observateur–, l’étendard arc-en-ciel des homosexuels et celui de l’Union européenne.
Les emblèmes régionaux ou d’Etats fédérés, tout comme ceux contenant des messages commerciaux ou religieux ne sont pas permis.
Le document évoquant des exemples concrets et suscitant la polémique a cependant été retiré.
Source JerusalemPlus