jeudi 17 décembre 2015

Netanyahu et Herzog s'accrochent lors d'un débat sur l'incitation à la haine...


Les débats au parlement israélien (Knesset) se sont franchement tendus mercredi, après des échanges musclés entre le Premier ministre Benyamin Netanyahou et le chef de l'Union sioniste (gauche) Yitzhak Herzog. Netanyahou a commencé son discours à la Knesset en rendant hommage "aux soldats de Tsahal (armée israélienne) et à la lutte qu'ils mènent contre le terrorisme"...


"Malgré plusieurs tentatives de délégitimer les soldats de Tsahal, la population israélienne est derrière vous. Ceux qui se précipitent pour juger des gens qui se trouvent au cœur d'incidents dangereux, devraient se mettre à leur place. Il y a un tout petit écart entre un acte décisif qui sauve des vies et une catastrophe (en référence à la polémique sur "Breaking the Silence", une association d'anciens soldats qui font le récit d'infractions de l'armée israélienne dont ils ont été les témoins)."
Après que Netanyahou a terminé son intervention, Herzog a pris la parole et a exigé que le Premier ministre dénonce l'incitation à la haine contre le président Rivlin, relevant qu'il ne l'avait pas fait lors de sa dernière intervention publique.
"Je vous demande, au nom d'un grande partie des Israéliens de déclarer que Reuven Rivlin est votre président, qu'il est un patriote israélien, et que ceux qui incitent à la haine contre lui ne doivent pas être blanchis", a déclaré Herzog.
Herzog a exigé que Netanyahou ordonne au chef du Shin Bet d'intensifier la sécurité autour de Rivlin et appelle le chef de la police à "arrêter ceux qui sont derrière l'incitation à la haine."
"Vous devez prendre des mesures pour sauver la démocratie israélienne", a-t-il ajouté.
Netanyahou a répondu au chef de l'Union sioniste, affirmant qu'il était "opposé à toute provocation contre le président et contre toute personnalité publique".
"Les dirigeants affrontent la critique, c'est mon cas, c'est celui du président. Je suis opposé à l'incitation à la haine, mais je continuerai à défendre le droit d'exprimer ses opinions", a-t-il ajouté.
Netanyahou a ensuite appelé Herzog à dénoncer l'ONG "Breaking the Silence"
L'échange entre les deux hommes a suscité des cris et une agitation telle dans la salle, que le président de la Knesset Yuli Edelstein a dû interrompre le débat pendant cinq minutes.
Herzog est alors revenu sur l'estrade et a lancé : "qu'est-ce que Rivlin a à voir avec 'Breaking the Silence'? Notre armée est une armée morale, le président l'a dit clairement à la conférence du journal Haaretz à New York. Les ONG font partie intégrante d'une démocratie dynamique. 'Breaking the Silence' peut avoir franchi certaines limites, mais nous avons besoin de savoir comment écouter ce que ces soldats ont à dire".
Source I24News