L’Egypte a été condamnée à payer 1,76 milliard de dollars (1,61 md d’euros) d’indemnités à la Compagnie d’électricité d’Israël (CEI), après l’interruption de la fourniture de gaz à Israël, selon un communiqué de cette compagnie publique...
La décision prise par trois arbitres de la Chambre de commerce internationale vise à compenser les pertes financières provoquées par l’arrêt des fournitures de gaz égyptien à la suite d’une série d’attentats contre le gazoduc reliant l’Egypte à Israël via le nord du Sinaï, a précisé le quotidien économique israélien Globes.
La Compagnie d’électricité d’Israël a reçu le 4 décembre la décision des arbitres désignés sur la demande d’indemnités de la société EMG (Egypt Mediterranean Gaz) et des compagnies de gaz nationales égyptiennes, obligeant ces dernières à verser 1,76 milliard de dollars pour ne pas avoir fourni du gaz comme il était convenu, indique le communiqué de la CEI.
La CEI précise avoir réclamé 4 mds USD d’indemnités en raison des dommages importants causés suite à l’interruption de la fourniture de gaz égyptien.
Les autorités égyptiennes ont réagi à la décision des arbitres de la Chambre de commerce internationale, affirmant vouloir engager des procédures d’appel de ce jugement devant un tribunal suisse.
L’Egypte a cessé ses fournitures en 2012, ce qui a contraint la Compagnie d’électricité d’Israël à se tourner vers d’autres énergies pour remplacer le gaz naturel égyptien dans ses centrales.
Les irrégularités d’approvisionnement en gaz égyptien ont commencé en février 2011, obligeant Israël (…) à investir dans des solutions et coûts d’approvisionnement annexes non prévus, a déclaré à l’AFP la porte-parole de la compagnie, Iris Ben Shahal.
Ce surcoût a atteint près de 2 milliards de dollars selon les estimations du ministère israélien des Finances et provoqué une hausse par étapes de 30% des tarifs de l’électricité pour les consommateurs.
La compagnie israélienne a porté plainte en février 2012 auprès de la Chambre de commerce internationale tandis que la partie égyptienne a argué que l’interruption des livraisons de gaz relevait d’un cas de force majeure.
L’Egypte avait commencé au printemps 2008 à livrer du gaz naturel à Israël, conformément à un accord bilatéral signé en 2005.
Mais ces approvisionnements, qui assuraient plus de 40% de la fourniture de gaz naturel utilisé en Israël, avaient cessé en 2012 après de nombreuses attaques contre les installations qui traversaient le Sinaï – péninsule frontalière de l’Etat hébreu et de la bande de Gaza – où des groupes jihadistes sont très actifs.
Source Afrique Inside