Le projet de loi relatif à la casherout qu’essaie de promouvoir le Parti Shas, qui devait être soumis dimanche à la commission ministérielle de la législation, a été reporté d’une semaine, en raison de l’opposition de la formation Koulanou...
Le parti orthodoxe sépharade et la formation centriste ne parviennent pas à s’entendre sur le texte présenté par le député Yoav Ben Tzour de Shas, prévoyant que le grand rabbinat israélien soit la seule et unique autorité chargée des questions de casherout.
La loi qui provoque l’ire des députés de Koulanou ne se contente pas d’interdire aux entreprises de l’industrie alimentaire d’utiliser des certifications alternatives. Le projet de loi prévoit en effet d’interdire la présence de tout signe pouvant laisser penser que l’entreprise est casher.
À titre d’exemple, un restaurant affichant des portraits de rabbins connus pourrait passer pour casher et donc violer la loi avancée par le parti orthodoxe dirigé par le ministre de l’Économie Arié Dery. Le fait de se présenter comme casher, même sans employer explicitement ce mot, serait considéré comme une infraction d’ordre pénal.
La députée Rachel Azaria de Koulanou, qui s’est notamment donné pour mission d’alléger les lois de certification de la casherout, a fustigé la proposition de loi de Shas. « Le texte de cette loi est problématique et porte atteinte à de nombreuses entreprises.
En outre, il s’agit d’une violation significative du statu quo qui prévalait jusqu’à présent. La définition selon laquelle l’exhibition de signes juifs, en absence de certificat de casherout du grand rabbinat, constitue une infraction est illogique. C’est pourquoi nous avons exigé de Shas qu’il adopte une formulation acceptable et ne nuisant pas aux entreprises.
Nous ne sommes pas parvenus à nous entendre à ce sujet, le projet de loi a donc été reporté. Je suis convaincue qu’en coopérant nous pourrons trouver un texte positif pour la société israélienne », a déclaré l’ancienne adjointe au maire de Jérusalem.
Source IsraPresse