Ceux qui estimaient qu’en 2015, l’alya des Juifs de France atteindrait les 15.000 personnes risquent d’être déçus. Selon l’Agence juive, pour les cinq premiers mois de l’année, les départs sont en baisse de 20% par rapport à 2014...
C’est que « l’alya de la peur » ne représente pas une bonne solution pour la plupart des dirigeants juifs.
Le grand rabbin de France, Haïm Korsia affirme :
« L’alya ne devrait jamais être le résultat de la peur, mais d’un appel interne ». Ou le député UDI de la 8ème circonscription des Français de l’étranger, Meïr Habib, ami personnel du 1er ministre israélien mais qui n’en déclare pas moins:
« L’alya doit être un acte positif, mûrement choisi, et non une fuite (…) les Juifs sont chez eux en France et la très grande majorité des Juifs restera ».
En fait, tout se résume à cette question : face aux réels dangers actuels, faut-il rester et se battre ?
Ou, comme auraient dû le faire les Juifs allemands durant les années 1930, doit-on fuir pour sauver sa vie ? En cette matière, comme dans bien d’autres, les conseilleurs –dans un sens ou l’autre- ne sont pas les payeurs.
Il existe pourtant un critère qui semble pertinent : l’attitude des autorités. Si elles collaborent à l’antisémitisme ou même se contentent de le laisser sévir, il est sans doute temps de préparer ses valises. C’est, par exemple, le cas en Turquie.
Cela risque de l’être en Hongrie où la dérive du gouvernement Orban vers l’extrême droite néo-nazie s’accentue. Ce n’est le cas ni en France ni en Belgique, même s’il a fallu un bien trop long délai à nos autorités pour prendre conscience du danger.
A quoi s’ajoute un dernier point qui mérite réflexion : entre 20 et 25% des olim ne s’adaptent pas à Israël et reviennent dans leur pays d’origine. Un double gâchis".
Source Israel Valley