mercredi 18 février 2015

L’autisme pour les garçons, Alzheimer pour les filles...

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Une nouvelle étude de l’Université de Tel Aviv affirme qu’un gène clé est responsable des différences constatées entre les sexes dans le développement de pathologies liées au cerveau, comme l’autisme et la maladie d’Alzheimer. Selon cette recherche, l’autisme serait plus fréquent chez les garçons, et la maladie d’Alzheimer plus fréquente chez les femmes, parce que le gène ADNP, crucial pour le développement du cerveau, diffère dans son impact sur le cerveau de chaque sexe...
 

L’étude a été menée par un groupe de chercheurs dirigé par le Prof. Illana Gozes, professeur de biochimie clinique et directeur du département de génétique moléculaire humaine et de biochimie à l’Université de Tel Aviv.
Selon Illana Gozes, c’est un indice important pour décoder les mécanismes qui génèrent les pathologies cérébrales en général, et les différences entre les sexes en particulier. « Nous croyons que nos résultats, et la recherche qui va suivre, sont susceptibles d’ouvrir la voie au développement de médicaments qui aideront des millions de malades partout dans le monde. »
« Le gène ADNP est essentiel au développement du cerveau, » a-t-elle déclaré, en conséquence, de quoi elle n’est pas surprise de découvrir qu’il est lié à des phénomènes neurologiques comme l’autisme et la maladie d’Alzheimer. « Nous ne nous attendions pas à trouver de telles différences entre les hommes et les femmes. »

On compte trois garçons pour une fille parmi les autistes, alors que la maladie d’Alzheimer est bien plus fréquente chez les femmes que les hommes. « Le gène ADNP, joue apparemment un rôle central dans le développement de ces maladies. Bien sûr, nous devons continuer à étudier, et c’est ce que nous faisons. »
Cette recherche est également importante pour une autre raison. «Notre étude souligne la différence neurologique entre les hommes et les femmes, et la nécessité d’examiner les réactions des deux sexes séparément, en particulier dans les essais cliniques sur l’efficacité de nouveaux médicaments», note Illana Gozes.

« Suite à ces résultats, nous continuons à étudier les mécanismes du cerveau qui causent ces différences. Nous croyons que nous avons découvert une clé importante qui est susceptible de jeter les bases pour le développement de médicaments efficaces à l’avenir « .
 
Par Line Tubiana
Source Tribune Juive