mercredi 18 février 2015

Le château de Beloeil a permis de cacher 44 enfants juifs

Hélène Rustin est beloeilloise. Elle s’est intéressée à un pan oublié de l’histoire de sa commune.
 
Une jeune historienne beloeiloise de 25 ans s’est intéressée à un pan de l’histoire de la région trop méconnu. Lors de la 2 ème  guerre mondiale, 44 enfants juifs ont été cachés dans le château de Beloeil et ont suivi leur scolarité en compagnie d’autres enfants malades et défavorisés de la région...


Grâce à l’aide des bénévoles, les jeunes enfants ont survécu à l’atrocité de cette guerre. Hélène Rustin présente ce soir les résultats de sa recherche au Musée Juif de Belgique, à Bruxelles.

C’est un hasard si la présence d’enfants juifs cachés dans les salles du château de Beloeil arrive aux oreilles de tous.
En effet, le récit démarre assez simplement, quand Hélène Rustin, étudiante en Histoire, regarde une émission de télévision : elle entend très brièvement cette information. « Avant, je n’avais jamais entendu parler de ces enfants juifs cachés au Château de Beloeil alors que j’habite dans cette commune. J’ai alors choisi d’allier ma région à ma passion ».
À force d’efforts et de persévérance, la chercheuse a pu se plonger dans différents documents très confidentiels. En effet, vu que ce sujet revient sur l’enfance de personnes toujours en vie, il est très délicat d’avoir accès à ces écrits.
Au fil de ses lectures, Hélène a pu confirmer que 44 enfants juifs âgés de 4 à 16 ans avaient passé plusieurs années dans le Château du Prince de Ligne.
L’historienne a poussé sa recherche au point de se rendre en Israël pour rencontrer ces adultes qui ont échappé à la mort en passant quelques années à Beloeil. Au total, ce sont près de 20 personnes qui ont accepté de parler au micro de l’historienne.
Chacune à sa manière lui a raconté cette étape de sa vie. « 60 % des personnes que j’ai rencontrées ont retrouvé leurs deux parents après avoir passé du temps à Beloeil. Certains recevaient du courrier, ou même des visites, même si c’était très risqué.
Les enfants vivaient dans une ambiance de colonie de vacances catholique. Ils étaient confondus avec les enfants défavorisés ou malade ».
L’historienne présente ce midi ses conclusions au Musée Juif de Bruxelles en présence des Princes de Ligne.
Source La capitale