jeudi 19 février 2015

Cimetière juif profané : les cinq mineurs admettent des " saluts nazis " et des crachats

Cimetière juif profané : les cinq mineurs admettent des "saluts nazis" et des crachats
 
Le parquet a obtenu mercredi la mise en examen des cinq adolescents interpellés dans l'affaire de la profanation du cimetière juif de Sarre-Union, dans le Bas-Rhin. "Malgré les dénégations des intéressés, la connotation et le mobile antisémites de leur comportement apparaissent désormais clairement" au vu des éléments recueillis par l'enquête, a déclaré le procureur de Saverne, Philippe Vannier...


Dans la soirée, après leur présentation au juge d'instruction, les cinq mineurs ont été mis en examen pour "profanation ou violation" de sépultures "en raison de l'appartenance des défunts à une religion" et pour "dégradations volontaires de biens destinés à l'utilité publique".
Tous ont été placés sous contrôle judiciaire "avec interdiction de se rendre à Sarre-Union", et quatre d'entre eux ont été soumis à une mesure de placement en centre éducatif, dont l'un dans un centre fermé, tandis que le cinquième a été "confié à un tiers digne de confiance", a précisé le procureur. 
"Les cinq mineurs ont tous reconnu leur participation aux dégradations", a-t-il précisé, relevant que les adolescents avaient décrit au cours de leurs auditions des "gestes et paroles révélatrices", comme des "saluts nazis", des crachats sur des symboles juifs, ou le fait d'avoir prononcé les mots "sales juifs", "sale race", "Heil Hitler" ou "Sieg Heil".
Il a précisé avoir requis une information judiciaire pour "profanation et violation de sépultures en raison de la religion des défunts" et "dégradations de biens" en réunion. Le procureur a demandé la mise en examen des cinq adolescents, âgés de 15 à 17 ans, et leur placement sous contrôle judiciaire, ainsi que leur placement dans un centre éducatif. Pour deux d'entre eux, il a demandé le placement dans un centre éducatif fermé.
Cette profanation de très grande ampleur - quelque 250 tombes ont été saccagées - a suscité depuis sa découverte dimanche indignation et émotion, conduisant le chef de l'État à se rendre sur place mardi.
L'enquête avait connu une avancée spectaculaire dès lundi avec le placement en garde à vue de cinq adolescents originaires de la région, dont l'un s'était présenté de lui-même à la gendarmerie.

Source Sud Ouest