Appelés depuis quarante-sept ans à quitter Tel Aviv, où sont localisées de nombreuses administrations, les fonctionnaires traînent des pieds pour rejoindre Jérusalem. Le gouvernement vient de leur accorder un nouveau délai, repoussant le transfert de milliers d’agents publics à 2018...
En 2007, le gouvernement s’était fixé jusqu’à 2015 pour regrouper tous ses services à Jérusalem. Mais, éprouvant toujours autant de difficultés à atteindre cet objectif, il a fini par céder fin mai. Un Conseil des ministres a donc accordé un nouveau répit aux fonctionnaires. Ils auront trois ans devant eux pour se faire une raison et accepter ou continuer à refuser ce déménagement. Le gouvernement vient ainsi de repousser à mai 2018 le regroupement des services des ministères et des administration dans la capitale.
Pression des syndicats
Le site IsraelValley news a réalisé un recensement des ministères et des administrations qui bloquent le processus et n’ont toujours pas transféré tous leurs services à Jérusalem : des départements des ministères des Affaires étrangères, de l’Intérieur, des Finances, de l’Économie, de l’Éducation, l’Institut de la statistique… Tous ces départements sont encore principalement répartis entre les villes de Tel Aviv, Haïfa, Ramat Gan, Bat-Yam ou Lod.
Une pénurie d’immeubles de bureaux est l’explication officiellement avancée pour justifier ce retard de plusieurs décennies dans le transfert des fonctionnaires de Tel Aviv vers la ville la plus grande et la plus peuplée d’Israël.
Officieusement, les syndicats font pression et menacent de paralysie l’appareil d’État pour ne pas contraindre des milliers de fonctionnaires à parcourir quotidiennemen le trajet Tel Aviv-Jérusalem ou, solution plus radicale, à quitter purement et simplement la fonction publique. Chaque camp à jusqu’à 2018 pour affiner ses arguments.
Jean-Michel Meyer
Source Acteurs publics