Benjamin Netanyahu est devenu de plus en plus prudent. Il a décidé de nommer l’économiste Yaacov Frenkel au poste de gouverneur de la banque d’Israël en remplacement de Stanley Fischer, dont le mandat expire fin juin, ont annoncé dimanche ses services dans un communiqué.
“Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre des Finances Yaïr Lapid ont décidé de nommer le professeur Yaacov Frenkel au poste de gouverneur de la banque d’Israël”, indique le texte qui précise que cette nomination doit recevoir l’aval, en principe acquis, du gouvernement israélien.
M. Frenkel, âgé de 70 ans, est un économiste israélien respecté, lauréat du prix Israël, la plus haute récompense du pays. Il a déjà occupé le poste de Gouverneur de la banque d’Israël entre 1991 et 2000, notamment lors du premier mandat de Benjamin Netanyahu comme chef du gouvernement israélien entre 1996 et 1999".
Frenkel, 70 ans, a obtenu son BA en économie à l’Université hébraïque de Jérusalem et l’a complété avec une maîtrise et un doctorat d’études à l’Université de Chicago. Il a passé cinq ans jusqu’en 2009 en tant que vice-président du géant de l’assurance AIG. Il avait été nommé à la Banque d’Israël, en 1991, par le Premier ministre Yitzhak Shamir et avait été considéré comme l’un des meilleurs gouverneurs de la banque centrale. Sa démission en 2000 a pris le gouvernement de surprise.
Tout au long de ses années sur la scène de la finance internationale, il est resté un voyageur fréquent en Israël, maintenant ses liens étroits avec l’élite politique israélienne et aussi avec son successeur, Fischer. Il a même prononcé un discours lors de la 13e Conférence économique d’Herzliya, dans lequel il a déclaré que la crise économique qui sévit dans le monde a été causés par des problèmes structurels qui ne pouvaient être résolus simplement en imprimant de l’argent.
Lors de la conférence, Frenkel a eu une conversation instructive avec Axel Weber, aujourd’hui président du groupe bancaire suisse UBS et ancien chef de la Deutsche Bundesbank, la banque centrale allemande.
«Nous étions tous les deux banquiers centraux autrefois et personnellement, je peux dire que je ne voudrais pas être un banquier central aujourd’hui, avec des taux d’intérêt au plus bas, parce qu’il n’y a presque rien qui ne puisse être fait », a observé Frenkel. Chaque banquier central sait que le maintien des taux d’intérêt bas n’est pas durable, il a ajouté: « Cela ne signifie pas que c’est une mauvaise politique, mais ce n’est pas un endroit ou quelqu’un voudrait être. » Le taux de prêt d’Israël est maintenant à 1,25%.
Source Israel Valley