Doha – Le président français François Hollande s’est rendu au Qatar pour une visite éclair de 24 heures du 22 au 23 juin. Entre autres, le dirigeant a participé à une réunion des « Amis de la Syrie », un groupe réunissant 11 pays occidentaux et arabes. Hollande y a déclaré que les rebelles syriens doivent reprendre le contrôle de terres détenues par des militants islamistes, car l’implication de ces derniers dans le conflit sert de prétexte au président syrien Bashar Assad pour exercer davantage de violence.
Des groupes islamistes radicaux, tels que le Front al-Nusra, affilié à al-Qaïda, ont en effet rejoint les combats contre Damas. En plus de 2 ans, le conflit a fait plus de 90 000 morts et déplacé des millions de personnes. « L’opposition doit reprendre le contrôle de ces régions, qui sont tombées entre des mains extrémistes », a réitéré Hollande lors d’une conférence de presse à Doha, capitale du Qatar. « Si ces groupes sont présents et semblent en bonne position pour tirer avantage du chaos, Bashar Assad s’en servira comme prétexte pour continuer le massacre ».
Samedi 22 juin, « Les Amis de la Syrie » sont tombés d’accord pour fournir une aide militaire urgente aux rebelles, via le Conseil militaire suprême de l’Armée syrienne libre (ASL).
Les Etats-Unis et l’Union européenne espèrent ainsi que les armes ne finiront pas aux mains des radicaux. Le président français a précisé qu’il fallait encore trouver le moyen de transférer cet arsenal à l’opposition syrien et que sa livraison dépendait de la capacité des rebelles à s’organiser, à la fois politiquement et militairement. « Nous ne pouvons imaginer délivrer ces armes à des groupes qui pourraient en faire usage contre les intérêts d’une Syrie démocratique ou même contre nous », a poursuivi Hollande. L’objectif, a encore dit l’élu, est d’exercer une pression militaire sur Assad, car « ne rien faire serait aider Assad d’une part et les groupes les plus radicaux d’autre part… Nous nous y refusons ».
Hollande a conclu en appelant le nouveau président iranien Hassan Rohani à user de son influence pour contribuer à la situation syrienne. « Des élections ont eu lieu en Iran, il y a désormais un nouveau président. A lui de montrer son utilité, de montrer qu’il peut aussi faire pression sur Assad pour trouver une solution ».
Dimanche 23 juin, l’Onu a annoncé que 33 % de l’aide humanitaire (5 milliards de dollars) destinés au peuple syrien ont déjà été levés. « Les Nations unies font de leur mieux pour aider les réfugiés syriens, mais seule une solution politique saura mettre fin à la crise », a déclaré Panos Mounties, coordinateur régional de l’Agence pour les réfugiés de l’Onu, à l’issue d’une réunion avec la Ligue arabe au Caire.
Source JerusalemPost