Deux « frères », un journal. Le ministre des Finances Yaïr Lapid (Yesh Atid) et le ministre de l’Economie et du Commerce Naftali Bennett (HaBayit HaYehoudi) semblaient jusqu’à présent d’accord sur tout, se donnant du « mon frère » à tout propos. Mais les entretiens qu’ils ont tous deux donné au journal américain The Washington Post la semaine dernière font apparaître de nettes divergences.Objet du différend ? Les négociations israélo-palestiniennes.
« Pour moi, il n’y a pas d’autre option que la solution à deux Etats. Les Palestiniens doivent avoir leur pays et les Israéliens doivent comprendre que les Palestiniens doivent avoir leur pays », a martelé Lapid. Selon le ministre, il s’agit d’arriver à « un honnête divorce », qu’il s’est engagé à promouvoir « autant que faire se peut ». Une position qu’il a visiblement revue depuis son dernier entretien avec un média américain.
Il y a quelques semaines, Lapid s’est en effet attiré les foudres de certains de ses députés et de la gauche israélienne en affirmant au New York Times que Jérusalem ne serait jamais divisée et qu’il ne s’opposerait pas à « l’expansion naturelle » des implantations de Judée-Samarie. Cette fois-ci, il a au contraire déclaré que « nous aurons d’autre choix que d’évacuer une grande partie des implantations », précisant toutefois que les blocs d’Ariel, Maalé Adoumim et Goush Etzion resteraient sous souveraineté israélienne.
Mais tandis que Lapid affirmait que toute autre voie que la solution à deux Etats signerait « la fin du sionisme », son partenaire de coalition Naftali Bennett semblait plus dubitatif. « On ne peut résoudre tous les problèmes. Parfois, il faut faire avec », a affirmé le ministre de l’Economie au même Washington Post. Et de réitérer son appel à annexer la zone C de la Judée-Samarie et à donner à ses résidents arabes la pleine citoyenneté israélienne, afin de mettre un terme au conflit territorial. « Les leaders palestiniens n’acceptent même pas de reconnaître Israël en tant qu’Etat juif. Nous ne serons jamais d’accord, passons donc à autre chose », a poursuivi l’élu.
« Dans les faits, nous sommes déjà dans une coexistence de terrain. Je vous l’accorde, on ne chante pas forcément Kumbaya tous ensemble le soir au coin du feu, mais on arrive à s’entendre. Il y a environ 22 000 Palestiniens qui travaillent aux côtés des “colons”, comme vous dites, dans les usines et les centres commerciaux de Judée-Samarie. En travaillant ensemble, on apprend à se connaître et on se comprend mieux ».
Selon Bennett, les Palestiniens « sauteraient sur l’occasion d’obtenir la nationalité israélienne ». Le ministre ne s’est pas dit inquiet par la question démographique.
« Aujourd’hui, la croissance démographique est bonne en Israël, et elle est même en train d’augmenter. Dans l’ensemble, le taux de fertilité arabe est en baisse, tandis que le taux de fertilité juif est en hausse ». Quant au reste de la Judée-Samarie, Bennett a proposé d’y conférer aux Palestiniens « une pleine autonomie ». En dépit de ses objections à la solution à deux Etats, qu’il qualifie de « suicide national », le ministre a affirmé qu’il n’empêcherait pas le gouvernement de négocier. « Je ne m’opposerai pas aux pourparlers, car c’est la direction que souhaite emprunter ce gouvernement. Parler ne fait pas de mal. Mais je doute fort que cela nous mène quelque part ».
Et d’expliquer : « Tous les leaders palestiniens se sont débinés au moment crucial. Je doute vraiment qu’Abou Mazen (le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas) soit prêt à accepter Israël en tant qu’Etat juif. Il ne voudra certainement pas entrer dans l’Histoire pour cela ». Et Bennett de conclure : « L’heure est aux nouvelles idées. La voie actuelle nous mène depuis longtemps à l’échec et aux morts, il faut penser à une alternative. Commençons par faire des affaires ensemble, vivre en commun, réduire la haine ».
Il y a quelques semaines, Lapid s’est en effet attiré les foudres de certains de ses députés et de la gauche israélienne en affirmant au New York Times que Jérusalem ne serait jamais divisée et qu’il ne s’opposerait pas à « l’expansion naturelle » des implantations de Judée-Samarie. Cette fois-ci, il a au contraire déclaré que « nous aurons d’autre choix que d’évacuer une grande partie des implantations », précisant toutefois que les blocs d’Ariel, Maalé Adoumim et Goush Etzion resteraient sous souveraineté israélienne.
Mais tandis que Lapid affirmait que toute autre voie que la solution à deux Etats signerait « la fin du sionisme », son partenaire de coalition Naftali Bennett semblait plus dubitatif. « On ne peut résoudre tous les problèmes. Parfois, il faut faire avec », a affirmé le ministre de l’Economie au même Washington Post. Et de réitérer son appel à annexer la zone C de la Judée-Samarie et à donner à ses résidents arabes la pleine citoyenneté israélienne, afin de mettre un terme au conflit territorial. « Les leaders palestiniens n’acceptent même pas de reconnaître Israël en tant qu’Etat juif. Nous ne serons jamais d’accord, passons donc à autre chose », a poursuivi l’élu.
« Dans les faits, nous sommes déjà dans une coexistence de terrain. Je vous l’accorde, on ne chante pas forcément Kumbaya tous ensemble le soir au coin du feu, mais on arrive à s’entendre. Il y a environ 22 000 Palestiniens qui travaillent aux côtés des “colons”, comme vous dites, dans les usines et les centres commerciaux de Judée-Samarie. En travaillant ensemble, on apprend à se connaître et on se comprend mieux ».
Selon Bennett, les Palestiniens « sauteraient sur l’occasion d’obtenir la nationalité israélienne ». Le ministre ne s’est pas dit inquiet par la question démographique.
« Aujourd’hui, la croissance démographique est bonne en Israël, et elle est même en train d’augmenter. Dans l’ensemble, le taux de fertilité arabe est en baisse, tandis que le taux de fertilité juif est en hausse ». Quant au reste de la Judée-Samarie, Bennett a proposé d’y conférer aux Palestiniens « une pleine autonomie ». En dépit de ses objections à la solution à deux Etats, qu’il qualifie de « suicide national », le ministre a affirmé qu’il n’empêcherait pas le gouvernement de négocier. « Je ne m’opposerai pas aux pourparlers, car c’est la direction que souhaite emprunter ce gouvernement. Parler ne fait pas de mal. Mais je doute fort que cela nous mène quelque part ».
Et d’expliquer : « Tous les leaders palestiniens se sont débinés au moment crucial. Je doute vraiment qu’Abou Mazen (le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas) soit prêt à accepter Israël en tant qu’Etat juif. Il ne voudra certainement pas entrer dans l’Histoire pour cela ». Et Bennett de conclure : « L’heure est aux nouvelles idées. La voie actuelle nous mène depuis longtemps à l’échec et aux morts, il faut penser à une alternative. Commençons par faire des affaires ensemble, vivre en commun, réduire la haine ».
Source JerusalemPost