jeudi 20 décembre 2012
Les manuscrits de la Mer Morte à portée de votre souris
Grâce à l'Autorité des Antiquités israéliennes et Google Israël, les visiteurs de la bibliothèque numérique consacrée aux manuscrits de la Mer morte pourront en lire des fragments, lancer des recherches de texte en hébreu et en anglais et consulter les explications spécifiques à ces documents vieux de 2000 ans.
Deux ans de travaux ont été nécessaires pour mettre en place ce site sur lequel le public pourra regarder des photographies en très haute résolution des manuscrits de la Mer Morte.
On pourra admirer "online" pour la première fois ces manuscrits - considérés comme la trouvaille archéologique la plus importante du XXème siècle - parmi lesquels les Dix commandements, le premier chapitre de la Genèse et des Psaumes.
Le site a été présenté mardi au Musée Rockfeller à Jérusalem.
La bibliothèque prévoit de stocker sur les serveurs de Google la totalité des dizaines de milliers de fragments des manuscrits qui ont été mis à jour.
Pour l'instant, quelque 4.000 scans de photographies infrarouges prises juste après leur découverte dans les années 1950 ont été téléchargés, ainsi que 1.000 nouveaux scans effectués dans un laboratoire spécialement construit à cet effet par l'Autorité des Antiquités et qui utilise une technologie de la NASA.
Les photographies montrent non seulement les lettres anciennes mais aussi les plis, les marges roussies et les déversements d'encre.
La grande avancée pour les chercheurs, ce sont ces centaines de lettres et de mots invisibles à l'œil nu qui ont pu être révélés par ce procédé.
Une équipe de l'Université de Tel-Aviv a commencé à travailler sur un logiciel qui permettra de jouer avec les fragments de manière à les reconfigurer selon les mille et une options offertes par la manipulation numérique.
Les scientifiques espèrent ainsi résoudre le "casse-tête ultime" que représentent ces 30.000 fragments de 2.000 ans d'âge dont certains sont incroyablement petits.
Il est en effet possible qu'en tentant de les réorganiser, il y a soixante ans, après leur découverte par des bergers dans des grottes des monts de Judée, les chercheurs soient partis sur des fausses pistes.
Plusieurs tentatives de les préserver et de les documenter ont déjà été tentées mais outre que la plupart d'entre elles ont causé des dommages irréversible à la délicate peau de chèvre dont ils sont faits (par exemple, le ruban adhésif), aucune n'était assez exhaustive pour prendre en compte la totalité des fragments.
Un vaste projet international est en cours pour mettre à la disposition des chercheurs du monde entier ce patrimoine de l'humanité ; des fragments ont ainsi été publiés dans un catalogue scientifique, hélas inaccessible et incompréhensible pour le grand public.
Source Israel infos