Un assassinat que n'a reconnu ni Israël, ni les Etats-Unis, et auquel le gouvernement iranien a apporté un démenti formel dans un communiqué du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, le 14 novembre.
Des «informations fabriquées» qui nourrissent l'«iranophobie», selon Téhéran Dans ce document, le ministère iranien rejette «catégoriquement les articles de presse concernant l'assassinat d'un officiel du groupe terroriste Al-Qaïda en Iran». Il fustige «les fausses accusations» devenues, selon lui, «un modus operandi permanent de l’actuelle administration américaine».
Le communiqué appelle les médias américains à «ne pas tomber dans le piège de scénarios hollywoodiens élaborés par les responsables des Etats-Unis et du régime sioniste».
Sans aucun doute, ces accusations sont faites dans le contexte d’une guerre économique […] et psychologique contre le peuple iranien, et les médias ne devraient pas être une tribune servant à diffuser les mensonges de la Maison Blanche contre l’Iran.
Après avoir fermement réfuté la présence de tout membre d'Al-Qaïda sur le sol iranien, Saeed Khatibzadeh explique que «de temps à autre, Washington et Tel-Aviv tentent de lier l'Iran à ces groupes [terroristes] par des falsifications et en divulguant des informations fabriquées de toutes pièces aux médias», ce «afin de se dégager de toute responsabilité vis-à-vis des activités criminelles de ce groupe et d’autres groupes terroristes dans la région», dont l'existence serait due aux «mauvaises politiques» mises en œuvre par les Etats-Unis et leurs alliés dans la région.
«Sans aucun doute, ces accusations sont faites dans le contexte d’une guerre économique […] et psychologique contre le peuple iranien, et les médias ne devraient pas être une tribune servant à diffuser les mensonges de la Maison Blanche contre l’Iran», poursuit-il, dénonçant un climat d'«iranophobie». Une surprenante présence en Iran Selon le New York Times, qui cite quatre officiels du renseignement américain sous couvert d'anonymat, Abdullah Ahmed Abdullah – qui se faisait appeler au combat Abou Mohammed al-Masri – aurait été tué par balle dans les rues de Téhéran par deux assassins à moto, le 7 août 2020. Les deux agents israéliens et agissant pour le compte des Etats-Unis, selon le quotidien, auraient également abattu sa fille Miriam, veuve d'un des fils d'Oussama Ben Laden.
L’opération aurait eu lieu le jour de l'anniversaire des attentats contre les ambassades des Etats-Unis au Kenya et en Tanzanie, occasionnant 224 morts et plus de 5 000 blessés en 1998, dans lesquels aurait été impliqué Abdullah Ahmed Abdullah selon la justice américaine.
L'Egyptien de 58 ans figurait sur la liste des terroristes les plus recherchés par la police fédérale américaine (FBI), qui offrait 10 millions de dollars de récompense pour toute information menant à sa capture.
Le New York Times qualifie lui-même de «surprenant» le fait qu'Abdullah Ahmed Abdullah ait pu vivre librement en Iran, sachant que «l'Iran et Al-Qaïda sont des ennemis acharnés».
L'Iran est en effet une république musulmane chiite, Al-Qaïda étant pour sa part une organisation terroriste musulmane sunnite. L'Etat perse a d'ailleurs combattu Al-Qaïda sur les champs de bataille irakiens, comme le rappelle le quotidien américain.
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