Après avoir reçu son homologue saoudien, le prince Fayçal ben Farhane, le secrétaire d'Etat a dit à la presse avoir évoqué les accords historiques entre l'Etat hébreu et ces deux pays arabes du Golfe signés mi-septembre sous l'égide du président américain Donald Trump.
«Ils contribuent grandement à nos objectifs communs de paix et sécurité régionales», a-t-il plaidé. «Ils reflètent les changements en cours dans la dynamique de la région», «ces pays reconnaissent à juste titre le besoin de coopération régionale pour contrer l'influence iranienne et favoriser la prospérité», a-t-il ajouté.
«Nous espérons que l'Arabie saoudite envisagera de normaliser ses relations aussi», a-t-il précisé.
Le gouvernement de Donald Trump fait pression
A ses côtés, le ministre saoudien n'a toutefois pas évoqué ce sujet. Il s'est borné à mentionner les «menaces communes, y compris le comportement déstabilisateur persistant du régime iranien».
Une reconnaissance d'Israël par l'Arabie saoudite constituerait un vrai tournant au Moyen-Orient.
Le gouvernement de Donald Trump fait pression en ce sens depuis de longs mois, mais le royaume a clairement dit qu'il ne suivrait pas l'exemple des Emirats et de Bahreïn, qui ont rompu un «consensus arabe» conditionnant toute normalisation avec l'Etat hébreu à un règlement du conflit israélo-palestinien.
Le président américain, candidat à un second mandat le 3 novembre, a pourtant dit s'attendre à ce que Riyad reconnaisse à son tour Israël «le moment venu». Les deux ministres ont ouvert à Washington un «dialogue stratégique» entre leurs pays.
Malgré les critiques d'une grande partie de la classe politique américaine à l'égard de la proximité entre l'administration Trump et les dirigeants saoudiens, Mike Pompeo a multiplié les louanges à l'égard du riche pays pétrolier du Golfe. «L'Arabie saoudite est une force stabilisatrice dans la région», a-t-il dit, alors que son rôle dans la guerre au Yémen est souvent critiqué.
Il a aussi redit son soutien à «un programme solide de ventes d'armes à l'Arabie saoudite», pour «aider le royaume à protéger ses citoyens et soutenir les emplois américains», alors que ces exportations sont parfois contestées par le Congrès des Etats-Unis.
Source Le Figaro
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