mardi 27 octobre 2020

Il y a 150 ans, les juifs d’Algérie devenaient français… à Tours


C’est une partie de l’histoire peu connue de Tours que souhaite exhumer Paul Lévy, en organisant un colloque consacré au décret Crémieux qui accorda la nationalité française aux juifs d’Algérie. La date correspond à l’arrivée précipitée du Gouvernement de la défense nationale en Touraine fuyant Paris sous la pression des Prussiens en 1870........Détails..........

L’équipe gouvernementale présidée par le général Louis Trochu compte alors dans ses rangs Jules Favre, Jules Simon ou encore Léon Gambetta. Le gouvernement est abrité quelques semaines par l’archevêque Guibert, avant de partir en décembre pour Bordeaux. 
« Tours n’était pas très loin de Paris et présentait l’avantage géographique de pouvoir rassembler tout le monde très vite », explique Paul Lévy.

Un statut abrogé par le gouvernement de Vichy entre 1940 et 1943

C’est le 24 octobre que le ministre de la Justice signe le décret qui donne aux juifs d’Algérie la nationalité française. Un décret qui concernera alors quelque 35.000 personnes. 
« A l’époque, les juifs vivaient difficilement en Algérie, ils étaient considérés comme citoyens de seconde zone, explique le professeur d’histoire. Avec ce décret, ils étaient directement rattachés à l’administration française et obtenaient, de ce fait, les mêmes droits que les autres Français. »
Un statut que le régime de Vichy abrogera en 1940, avant que les juifs de France retrouvent leur citoyenneté en 1943. 
« L’organisation de ce colloque était déjà dans les tuyaux avec l’ancienne municipalité de Tours, explique le président de la communauté. Lorsque l’équipe d’Emmanuel Denis est arrivée aux affaires, elle a également accepté de nous accompagner et de nous ouvrir les portes de la mairie pour l’organisation de cette journée exceptionnelle. »
Une journée qui démarrera à 9 h 15, sous la présidence de Bertrand Renaud, adjoint délégué aux archives municipales et au patrimoine et qui s’achèvera vers 20 h avec Jacques Attali, comme grand témoin. 
Entre-temps, une douzaine d’intervenants, universitaires pour la plupart, seront là pour débattre de cette période agitée et de ses acteurs. 
André Combes, agrégé d’histoire, viendra notamment dire qui était Adolphe Crémieux, un ministre à la croisée du judaïsme, de la franc-maçonnerie et de la République.
La conclusion de ce colloque ouvert au public, reviendra à Haïm Korsia, grand rabbin de France.

Mardi 27 octobre, à partir de 9 h 15, à l’hôtel de ville de Tours.

Source La Nouvelle Republique
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