mardi 20 octobre 2020

Le gaz, enjeu des négociations israélo-libanaises


Israël et le Liban ont officiellement entamé la semaine dernière des négociations sur la délimitation de leur frontière maritime. Officiellement, les deux pays sont pourtant toujours en guerre. Mais les enjeux économiques sont importants. Ces eaux frontalières, et actuellement disputées, pourraient être riches en gaz naturel......Détails.......

Dans les locaux de l’ONU à Naqoura sur la frontière entre les deux pays, les négociations entamées mercredi dernier entre Israël et le Liban n’ont qu’« un seul but précis et limité » assure une source au sein du gouvernement israélien : il n’y est pas question d’une normalisation des relations entre les deux pays mais de « résoudre une dispute maritime » sur leur zone économique exclusive.

Forages d’exploration

L’enjeu est en fait gazier. Les deux pays se disputent depuis dix ans une zone de 860 kilomètres carrés potentiellement riche en hydrocarbures. 
Le Liban et Israël veulent tous deux lancer des forages d’exploration de leur côté de la frontière. 
Mais faute de tracé reconnu, toute initiative suscite des tensions. Lorsqu’en juin dernier, Israël a lancé un appel d’offres pour des forages dans le nord, le Premier ministre libanais de l’époque, Hassan Diab, a rapidement rappelé « les droits légitimes (du Liban) dans ses eaux territoriales internationalement reconnues ».
Côté israélien, le gouvernement voudrait lancer des explorations dans une zone appelée le bloc 72. 
Côté libanais, un contrat d’exploration a déjà été donné à un consortium international emmené par Total pour rechercher du gaz dans le « bloc 9 ». Les deux zones sont adjacentes.

Facture énergétique

Le Liban a entamé fin février ses explorations gazières au large de ses côtes. La première a eu lieu dans le bloc 4, dans le centre de la zone économique exclusive du pays. 
Mais si la campagne a permis de relever des traces d’hydrocarbures, elle n’a pas mis à jour de gisement. Les espoirs du pays à l’égard de la zone 9 sont donc d’autant plus grands.
L’aboutissement de ces négociations serait « une avancée pour les deux peuples » souligne un cadre du ministère israélien de l’Energie, menant les négociations pour la partie israélienne. 
Mais il affirme que l’intérêt de parvenir à un accord est plus grand encore pour les Libanais. 
« Si le Liban découvrait un gisement de taille moyenne, cela lui permettrait d’économiser 5 à 6 milliards de dollars par an et de réduire sa facture énergétique » juge cette source. 
« Ce serait important pour nous aussi » reconnaît-elle, mais souligne qu’Israël fait déjà partie des pays exportateurs de gaz.


Source RFi
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