dimanche 18 octobre 2020

Judée Samarie: le temple du mont Garizim, rival de celui de Jérusalem


Une controverse oppose les Samaritains et les juifs depuis l’Antiquité. Chacune des deux communautés affirme que son sanctuaire - celui du mont Garizim, à côté de Naplouse, en Judée Samarie pour les premiers, et celui de Jérusalem pour les seconds - est le lieu légitimé par les textes sacrés pour accueillir les sacrifices.......Explications........ 

Pour les juifs, Dieu aurait ordonné au roi Salomon, au Xe siècle avant notre ère, d’ériger son temple à Jérusalem, sur le mont aujourd’hui surmonté par l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’Islam (et où les fouilles sont interdites par l’Organisation de la conférence islamique). 
Pour les Samaritains, c’est à Moïse, plusieurs siècles auparavant, qu’Il aurait ordonné qu’un sanctuaire à ciel ouvert soit érigé sur le mont Garizim. «Il est probable que les sanctuaires des Samaritains et des juifs ont d’abord coexisté, estime Jean-Daniel Macchi, professeur à l’université de Genève et expert du monde samaritain. Des textes en araméen retrouvés en Egypte le suggèrent.»
Les fouilles menées sur le mont Garizim ont montré que plusieurs lieux de culte s’y sont succédé. 
«Le plus ancien retrouvé remonte au Ve siècle avant notre ère, explique Jean-Daniel Macchi. Il s’agit d’un complexe qui fonctionna jusqu’à ce que les Hasmonéens, une dynastie juive, le rasent vers 108 av. JC. 
Il fut à nouveau détruit, par les Byzantins cette fois, qui persécutèrent les Samaritains et installèrent sur le site du temple une église chrétienne. 
Les matériaux d’origine furent déplacés, réemployés, brouillant les indices.» Difficile donc de savoir à quoi ressemblait jadis l’édifice du mont Garizim mis au jour en 1964 par une expédition américaine et fouillé de 1982 à 2004 par l’Israélien Yitzhak Magen.
«On a retrouvé les traces d’une enceinte fortifiée, percée de trois portes, mais aucun bâtiment ressemblant à un temple, explique Anne Katrine de Hemmer Gudme, spécialiste de l’Ancien Testament à l’université d’Oslo. 
Il est possible que cela ait été un sanctuaire en plein air où l’on pratiquait des sacrifices d’animaux.» 
Ce que semble attester la mise au jour sur les lieux de 300 000 fragments d’os. «Des moutons, des chèvres et quelques bœufs, sacrifiés par les Samaritains les plus aisés, et des tourterelles pour les autres, probablement pour implorer l’aide de Yahvé ou le remercier, puisqu’une des 380 inscriptions relevées sur le site mentionne son nom», poursuit la chercheuse. 
Environ 17 000 pièces de monnaie et des milliers de récipients en terre cuite, en pierre ou en métal exhumés témoignent de la puissance, au IIe siècle avant notre ère, du sanctuaire samaritain.

Source Geo
Vous nous aimez, prouvez-le....


Suivez-nous sur FaceBook ici:
Suivez nous sur Facebook... 
Sommaire
 Vous avez un business ?