Celle-ci se déroulera en présence de Paul Lévy, président du Consistoire israélite du Centre-Ouest, Didier Lévy, président de l’Association cultuelle et culturelle israélite de Blois, Haïm Korsia, grand rabbin de France et Joël Mergui, président du Consistoire central.
Pour Didier Lévy, l’objectif est clair. « Il n’y a plus de communauté juive à Blois depuis le XIIe siècle mais cela ne signifie évidemment nullement qu’il n’y a pas de juifs.
Un certain nombre vivent cachés, d’autres sont athées. Notre souhait est de les réunir pour apporter si besoin une aide morale. Je précise qu’aucun degré de religion n’est exigé.
Notre projet est que cette communauté grandisse, qu’elle dépasse les 60 membres et même que cela débouche pourquoi pas sur la fondation d’une synagogue. »
Pour l’heure, 25 personnes ont déjà rejoint l’association, en majorité des femmes, originaires de Blois et des alentours immédiats.
Notons que cette installation se déroulera sous le signe de l’œcuménisme. « Nous avons convié tous les représentants des autres religions. Mgr Batut nous a déjà répondu qu’il serait présent. »
Face à un nombre d’actes antisémites qui progresse, la communauté juive ressent le besoin de se regrouper.
« Même si en Loir-et-Cher, on y est heureusement que très peu confronté » rassure Didier Lévy. Sans y échapper. On se souvient des croix gammées découvertes à Blois sur le chantier d’un immeuble en construction en février 2019. Un cas loin d’être isolé, entre 2017 et 2018, le nombre d’actes antisémites avait augmenté de 74 % dans le département, principalement en zone police.
Dans beaucoup de cas, ils ne relèvent pas d’une quelconque idéologie mais comme le soulignait à l’époque le patron des gendarmes « souvent de faits commis par des jeunes qui sont dans la bêtise et la provocation ».
La cérémonie intervient au moment où s’ouvre le procès des attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher.
Source La nouvelle Republique
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