mardi 22 septembre 2020

Handball: Limoges... de l'imagination, de l'expérience et un pari sur l’israélien Yoav Lumbroso


Pour la 1ère fois de son histoire, Limoges accède à l'élite du hand hexagonal. Avec un plan de charge bien calibré, aucune ambition démesurée et des alliances atypiques dans le recrutement. Avec notamment le retour du Slovène Dragan Gajic et l'apparition du 1er Israélien en Starligue, Yoav Lumbroso.......Détails.......  



Sans afficher une prétention qui historiquement pourrait paraître démesurée et une comparaison avec un palmarès totalement incongrue, à Limoges, le handball caresse l'espoir de marcher dans les pas du basket. 
Le Cercle Saint Pierre champion incontesté des années 80/90, sur le toit de l'Europe en 1993 avec les Dacoury, Forte, Bilba, Ostrowski et consors a permis à la préfecture de la Haute-Vienne de rayonner bien au-delà de ses frontières. Si après quelques secousses, les shoots à 3 points enflamment toujours le mythique Palais des Sports de Beaublanc, le hand commence à jouer des coudes et prendre ses aises. 
Il y a encore cinq saisons, le Limoges Handball gravitait en Nationale 1. Pour assurer une certaine pérennité, l'accession à la Proligue puis à l'élite en mars dernier était devenue quasi inéluctable. Mais il était nécessaire de prendre son temps. 
« On aurait pu monter plus tôt, confesse Alain Aubard, le président mais nous aurions fait une erreur. 
Aujourd'hui, nous sommes prêts à assumer notre statut. » Avec près de 350 partenaires dans son sillage, le club a choisi une approche pragmatique, peut-être à contre courant de ce qui se faisait jusque-là. 
« On a compris que pour se développer et pour séduire un partenaire, il ne fallait pas mettre le sportif en avant. On a surtout insisté auprès de lui sur la façon de développer son image et ses activités, le tout quand même adossé à un projet sportif un peu sympa. » 
Et cela a plutôt bien fonctionné puisqu'en cinq ans, le club est passé de 100 000 euros de partenariats privés à un peu plus de deux millions aujourd'hui ! Les fondations étant coulées, il fallait donc construire l'édifice et parfaire son aménagement. 
Premier palier : l'encadrement technique. Joueur jusqu'en 2008, Nenad Stanic avait tout naturellement pris les rênes techniques de l'équipe. 
Après onze saisons, le technicien serbe a eu la sagesse de faire son auto-critique. 
Les résultats plafonnaient, il était temps d'évoluer d'un cran. L'intéressé a enfilé le costume de directeur sportif, des joueurs expérimentés comme Yassine Idrissi, Romain Ternel ou Jérémy Suty ont été recrutés. 
Quant à l'entraîneur, les Limousins se devaient d'attirer un bosseur qui suscite le respect et dont le contenu d'une carte de visite n'est pas une obsession. Tarik Hayatoune (38 ans - notre photo de tête), artisan de la montée de Massy parmi l'élite en 2017 répondait parfaitement au profil recherché.
Le visage de Limoges Handball cette année ? 
Sept départs pour six arrivées aussi éclectiques les unes que les autres. Deux produits de la formation française, Romuald Kollé (27 ans, ex Ivry, ex Saran) Julian Emonet (28 ans, ex Cesson, ex Dunkerque ex Nantes) et un bataillon d'étrangers dont Dragan Gajic (36 ans) qui fait son retour dans l'hexagone et une nouveauté, le 1er joueur israélien à évoluer au plus haut niveau français, Yoav Lumbroso (20 ans). 
Auxquels il faut rajouter l'arrière gauche suédois Martin Lindell (Arendal) et le pivot slovène Igor Zabic (Plock). 

Dragan Gajic revient en France sans arrière-pensées

Il fait partie de cette usine slovène à produire des handballeurs de grand talent, dans le sillage de Kavticnik et juste avant Dolenec, Dragan Gajic a débarqué à Montpellier au cours de l'été 2011. 
Il va rester cinq saisons dans l'Hérault, sa feuille de route entachée sur la fin, par l'affaire des paris truqués. Son bras gauche est encore convoité puisqu'avant d'être sollicité par Limoges, il a passé quatre ans à Veszprém.

Dragan, doit-on parler de nouvelle aventure qui commence pour toi ?
On peut dire ça comme ça. Je voulais revenir en France mais continuer à jouer à un très haut niveau et la proposition de Limoges est arrivée au meilleur moment. Le projet est intéressant et on verra comment cela va évoluer. Mais tant que j'ai la passion et l'envie, rien ne peut m'arrêter.

Par rapport à ce qui s'est passé en 2016, as-tu un goût d'inachevé ?
J'essaie de ne pas revenir sur le passé. Je n'ai pas de revanche à prendre et je fais face à ce qui arrive. J'aime la France, le championnat est de qualité et l'environnement ici à Limoges est idéal pour que ma famille s'épanouisse.

Que connaissais-tu de Limoges avant d'y poser tes valises ? (sourires) 
Que c'était une ville de basket et rien d'autre ! Ma femme m'a même demandé de lui montrer où cela se situait sur une carte (rires). Je dois remercier André Golic mon agent qui a facilité le contact avec les dirigeants et tout s'est très bien passé.

2019 a été une année prolifique avec cette participation au Final Four…
Même si avec Veszprém on a échoué en finale (face au Vardar Skopje), cela a été très intéressant. A titre individuel, je pense que c'est ma meilleure saison en Hongrie. C'est dommage que la suite soit perturbée par le Covid. J'aurais voulu que ça se termine d'une autre façon. J'avais envie de revenir à Cologne et gagner la Ligue des Champions.

Limoges pourrait être ton dernier club de haut niveau…
Qui peut le dire ? En tous cas, je ne viens pas ici en vacances, ce n'est pas mon genre de me ménager. Peu importe l'âge, on te juge sur le niveau de ta performance. Si tu n'es pas bon, tu n'as rien à faire là. Tant que j'aurai la flamme et que je marquerai des buts, je continuerai. Je ne pense pas encore à la retraite (rires).

Surtout que tu n'as pas renoncé à l'équipe nationale ?
Ça, on verra. Ça dépend surtout de "Ljubo" (Ljubomir Vranjes, coach depuis décembre 2019 de la Slovénie). S'il a besoin de moi, je répondrai présent. J'aimerais participer aux Jeux. Ce serait une motivation supplémentaire (comme la France, la Slovénie doit franchir un TQO pour gagner son billet pour Tokyo) et tout le monde en profiterait. La Slovénie, moi, Limoges,...

Il y a cette incertitude liée à l'épidémie et tout peut être remis en question.
Sans subir la situation, il faut faire avec. En fait, ce n'est pas une obsession. Je fais très attention dans la vie de tous les jours, on a des tests, ma famille aussi se protège mais on ne peut pas vivre constamment dans la crainte.

Tu es gonflé à bloc pour cette nouvelle saison ?
Bien-sûr et je suis impatient que ça commence vraiment. L'objectif annoncé c'est le maintien mais rien ne nous interdit d'être plus ambitieux.

Source HandZone
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