Après avoir fui la guerre civile et avoir été exposés aux difficultés de la traversée de la Méditerranée, les migrants trouvent encore de l’énergie pour critiquer l’Etat juif. Dans un centre d’accueil des migrants situé près de la gare centrale de Milan, Mahmoud, âgé de deux ans, dort sur un coussin dans un pyjama gris, épuisé après avoir fui Damas il y a un mois avec ses parents et ses proches...
Le voyage cauchemardesque à travers la mer Méditerranée depuis la Libye a été marqué par des attaques, la faim, la soif et la peur de se noyer dans des eaux agitées.
Pourtant, malgré la cruauté vécue aux mains des passeurs libyens, malgré toute la souffrance infligée par leur propre gouvernement qui les a forcés à fuir pour survivre, la famille Mahmoud et d’autres réfugiés syriens que j’ai rencontrés perçoivent encore Israël comme le véritable ennemi. [...]
Il a été surpris après que je lui ai parlé des débats actuels en Israël concernant l’accueil des réfugiés de Syrie, et comment l’armée soignait les blessés syriens dans des hôpitaux de campagne situés près de la frontière.
Malgré sa surprise et son intérêt, il m’a pourtant averti de ne pas dire aux autres réfugiés que j’étais juive. « Certains pourraient mal réagir », m’a-t-il dit. [...]
Pourtant, lorsqu’on l’interroge pour savoir si elle serait intéressée par lire ou explorer différents points de vue sur le Proche Orient et le conflit israélo-palestinien, elle a simplement déclaré, « Pas vraiment, je ne lis pas beaucoup ».
Une réaction similaire s’est produite lorsque j’ai évoqué la possibilité d’une solution à deux États pour les Israéliens et les Palestiniens.
« Je ne crois pas que les Juifs devraient avoir un État. Ils sont une religion, pas un peuple, a expliqué Rima. Il peut y avoir des juifs syriens, allemands, italiens. Mais je ne crois pas qu’un État juif ait aucune raison d’exister ».
Source PhilosemiteBlog