mercredi 9 septembre 2015

La ministre de la Justice dénonce la lenteur du système judiciaire


La ministre de la Justice Ayelet Shaked (Foyer juif) a vivement critiqué la propension israélienne à se tourner vers la justice pour tout litige, durant le congrès d’ouverture de l’année juridique qui s’est tenu à Tel Aviv, selon un communiqué du ministère...


 Mme Shaked a rappelé les chiffres publiés par l’Union européenne, selon lesquels en 2012, 2440 dossiers avaient été ouverts pour 100.000 habitants : « En Israël, nous atteignons les 4.490 dossiers pénaux pour 100.000 habitants par an, et ce alors que nous n’avons que 8,2 juges pour 100.000 habitants, contre 21 en Europe ».
 « L’Etat d’Israël souffre d’une maladie qui le force à s’habituer à un système lourd et encombrant, lié par les chaînes de la bureaucratie. Alors que l’esprit selon lequel  »tout peut être jugé » nous hante, la solution qui consiste à se tourner vers la justice semble être la seule.

La conséquence : les tribunaux croulent sous le poids des dossiers et ne parviennent pas à remplir leur mission dans un temps raisonnable et ce malgré le travail très dur fourni par les juges ».
 Prenant la parole après la ministre, la présidente de la Cour suprême, la juge Miryam Naor, a affirmé qu’il n’existait pas de  »bras de fer » entre la Cour suprême et la Knesset : « Nous réfléchissons en tant que juges et ne laissons des mots comme  »guerre d’égo » nous dicter nos décisions. Nous faisons notre travail de juge et défendons les droits de l’homme et les bases du régime démocratique. Nous respections la Knesset et le gouvernement mais nous continuerons à remplir notre rôle ».
 Des tensions assez importantes ont été enregistrées ces dernières années entre les députés de droite et la Cour suprême, accusée de violer le principe de séparation des pouvoirs lorsqu’elle choisissait d’annuler des lois votées au parlement.


Source IsraPresse