dimanche 23 août 2015

Pas de crise du Porc en Israël, l'industrie porcine fait travailler 100 000 personnes


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Le Marché du Porc Breton de Plérin est un marché où le prix du porc est fixé pour le reste de la France. En 2015, Cooperl Arc Atlantique et le Groupe Bigard, les deux producteurs de porcs les plus importants de France, refusent de participer au marché. Ils considèrent que le prix est trop élevé par rapport au prix d’autres pays européens. En Israël pas de soucis !..



Les boucheries qui vendent du porc en Israël se sont multipliées. Les consommateurs de porc n’appartiennent pas uniquement à la population russe. Certains Juifs non pratiquants ou Arabes chrétiens ne s’en privent pas.
En Israël, plus de 65 % de la population juive observent les prescriptions rituelles de cashrout.
Et près d’un million de Musulmans se procurent des aliments casher pour répondre aux exigences du régime alimentaire halal. Ainsi, si l’importation de produits non casher, autres que la viande et la volaille, n’est pas illégale, elle se cantonne finalement à une modeste part de marché : moins de 5 % du secteur alimentaire total.
Stéphanie Bitan pour le Jpost.fr :"Israël autorise la production et la mise en vente intérieures de viande u Grand rabbinat ou un organisme autorisé par celui-ci. La viande importée doit être homologuée par les Services vétérinaires israéliens (IVS) et provenir d’une usine de transformation approuvée par ceux-ci.
Une loi de 1962 interdit l’élevage de porc en Israël, leur détention et leur abattage. Mais le texte comporte des failles que ses opposants se sont empressés d’exploiter. Ainsi, si les textes stipulent qu’il est interdit d’élever des porcs en Terre sainte, il l’autorise dans les instituts de recherche scientifique, les jardins zoologiques et les villages arabes du nord du pays, tels que Nazareth, Kfar-Yassin ou Aablin en Galilée, en raison de leur forte densité chrétienne.
“Excepté l’importation illégale, difficile à évaluer en termes de chiffres, l’ensemble de la viande de porc est produite en Israël”, assure Jeffrey Yoskowitz, spécialiste de la production porcine en Israël.
 Par ailleurs, une loi votée en 1994 autorise la vente de porc dans les supermarchés et les restaurants, annulant de fait la loi de 1962. “La majorité des partis politiques, à l’exception des partis religieux, ne se soucient plus guère de l’application de la loi de 1962. L’industrie porcine est en quelque sorte admise, au regard des lacunes de la loi.”

Une compétition sévit dans le secteur de la production porcine. Elle occupe diverses usines, telles que celle de Mizra, située dans le kibboutz du même nom. La chaîne de produits alimentaires non casher qui la détient, Tiv Taam, possède une trentaine de magasins.
Le kibboutz Lahav, à une trentaine de minutes de Beersheva, élève dans son Institut de recherche animale près de 3 000 porcs à des fins scientifiques, profitant de la souplesse de la loi de 1962. Le premier atout de ce commerce, avancé par ses défenseurs, repose sur les emplois qu’il génère.
“L’industrie porcine fait travailler près de 100 000 personnes en Israël : éleveurs, vendeurs et ouvriers. Et si vous tenez compte des membres de leur famille, alors le porc nourrit de 300 à 500 000 personnes”, souligne l’ex-député Igal Yasinov".


Par Stéphanie Bitan


Source Israel Valley