Dix-sept pays membres de l'Union européenne ont publié des avertissements ces derniers jours avisant leurs ressortissants d'éviter les transactions commerciales et économiques dans les implantations israéliennes de Judée-Samarie ou avec des groupes connectés à ces localités. Ces annonces indiquent que les implantations situées en Judée-Samarie, sur le plateau du Golan et les quartiers de Jérusalem-Est sont "illégaux" et que les relations économiques tant individuelles que dans un cadre commercial comportent des "risques juridiques et financiers"...
"Les transactions financières, les investissements, les achats, les marchés tout comme toute autre activité économique (y compris touristique) dans les colonies israéliennes ou bénéficiant aux colonies israéliennes, comportent des risques juridiques et économiques provenant du fait que les colonies israéliennes, en vertu du droit international, sont construites sur des territoires occupés et ne sont pas reconnus comme partie légitime du territoire israélien", indique le communiqué.
Le Portugal a émis une mise en garde de la même teneur mercredi immédiatement suivi par 11 autres pays: l'Autriche, Malte, l'Irlande, la Finlande, le Danemark, le Luxembourg, la Slovénie, la Grèce, la Slovaquie, la Belgique et la Croatie.
Les Pays-Bas n'ont pas émis de mise en garde, expliquant avoir publié un avertissement similaire par le passé.
La Lettonie devrait s'exprimer dans la journée de vendredi et la Suède comme la Pologne dans les jours à venir.
D'autres pays européens comme Chypre, la Lituanie, l'Estonie, la Bulgarie, la Roumanie, la République tchèque et la Hongrie ont fait savoir qu(ils n'avaient pas l'attention de publier pour l'heure actuelle de telles mises en garde.
Le 27 juin, l'Espagne et l'Italie publiaient une mise en garde sur les risques liés aux activités économiques et financières avec les implantations juives de Judée-Samarie. Cet avertissement intervenait à la suite de la mise en garde de la même teneur par le ministère français des Affaires étrangères quelques jours plus tôt dans lequel le Quai d'Orsay précisait que la position française concernant les implantations juives en Judée-Samarie est connue des autorités israéliennes.
"Il existe des risques liés aux activités économiques et financières dans les colonies israéliennes", avait prévenu le ministère français des Affaires étrangères via un communiqué officiel publié sur son site internet.
Selon un diplomate français, relayé par le journal israélien Haaretz, la mise en garde fait partie d'une action conjointe des cinq plus grandes puissances de l'Union Européenne, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la France, l'Italie et l'Espagne, qui, à la lumière de l'échec des pourparlers de paix entre Israël et l'Autorité palestinienne, ont décidé plusieurs mois auparavant de publier cet appel.
Quelques pays, dont l'Irlande, ont ajouté un paragraphe spécifiant que cet avertissement ne signifie pas la mise en place d'un boycott à l'égard d'Israël.
"Le gouvernement souhaite également rappeler sa position traditionnelle d'opposition à toute forme de boycott à l'encontre d'Israël ainsi que engagement très fort de poursuivre le développement des ses relations commerciales avec Israël', précise le communiqué.
Le FMI appelle Israël à alléger les restrictions sur l'économie palestinienne
Le Fonds monétaire international (FMI) a appelé jeudi Israël à alléger les restrictions pesant sur l'économie palestinienne, qui "s'affaiblit" à l'heure d'un regain de tension entre les deux parties.
"Le soutien continu des donateurs (aux Palestiniens, ndlr) est vital tout comme un allègement global des restrictions israéliennes", a déclaré Christoph Duenwald, le chef de mission du FMI pour Gaza et la Judée-Samarie, dans un communiqué publié à l'issue d'une mission dans la région. Selon M. Duenwald, l'économie palestinienne "s'affaiblit" sur fond de "montée de l'incertitude politique" dans la région.
Le chef de mission du FMI, qui a rencontré des représentants des pays et organisations donateurs lors de sa mission, a notamment pointé le poids du chômage qui "continue d'augmenter" et touche près de la moitié des jeunes en Judée-Samarie.
Le responsable a par ailleurs salué l'action économique de l'Autorité palestinienne, mais prédit un "trou important" dans ses finances publiques au cours de l'année 2014, selon le communiqué.
Selon les dernières prévisions du Fonds publiées en février, l'économie palestinienne devrait croître d'environ 2,5% cette année après 1,5% en 2013.
Source I24News