La grotte de la Nativité à Bethléem, en Cisjordanie, a été endommagée par un incendie accidentel tôt mardi matin, a indiqué à l'AFP le gouverneur de Bethléem. Une lampe à huile a mis le feu à des tentures murales dans la grotte où, selon la tradition chrétienne, est né le Christ, a précisé Abdel-Fatah Hamayel, qualifiant le sinistre de mineur. "Le feu a démarré tout seul puis a fini par s'éteindre", a précisé M. Hamayel. Les dégâts ont été constatés vers 01H30 GMT...
L'incident est survenu quelques heures après le départ du pape François de Terre sainte. Pendant son pèlerinage de trois jours, le pontife avait prié à la grotte, un des sites les plus sacrés du christianisme.
Dans un communiqué, la police palestinienne a confirmé la version de l'incendie involontaire. Une des 15 lampes à huile brûlant jour et nuit au-dessus de l'étoile en argent qui marque le lieu exact de la naissance de Jésus, révéré par les chrétiens du monde entier, s'est décrochée et a enflammé les tentures déjà imprégnées de vieille suie.
Sous l'effet de la chaleur, le revêtement des murs noircis s'est fissuré. Deux icônes de la Vierge et l'Enfant Jésus ont été légèrement abîmées par la fumée. "Nous avons demandé à maintes reprises à ceux qui travaillent ici d'éteindre les lampes à huile et les cierges quand l'église ferme à 18h00", a souligné M. Hamayel, ajoutant que des incidents similaires étaient déjà arrivés dans le passé.
La grotte de la Nativité est située sous la basilique du même nom, bâtie au IVème siècle par l'empereur romain Constantin et réaménagée par Justinien au VIème siècle. Le monument, classé au patrimoine mondial de l'Unesco en 2012 au nom de la Palestine, est en pleine rénovation depuis la mi-septembre. Il est administré par trois Eglises (orthodoxe, catholique et arménienne).
Peu avant que le pape François ne quitte Jérusalem, un incendie d'origine criminelle s'est déclaré dans l'une des principales églises catholiques de Jérusalem, l'abbaye bénédictine allemande de la Dormition, sur le mont Sion, tout près du Cénacle, un site disputé de la Ville sainte.
La police israélienne, qui a ouvert une enquête, privilégie la piste d'un "contentieux interne" à l’Église.
Des ultra-nationalistes juifs avaient manifesté ces derniers jours sur le mont Sion contre la venue du chef de l’Église catholique au Cénacle.
Dans un communiqué, le numéro deux de l'ambassade d'Allemagne en Israël, Benedikt Haller, s'est dit "très préoccupé" par l'incident. "Nous condamnons toute forme de violence contre les lieux saints et des représentants d'institutions religieuses. Cet incident doit être éclairci dès que possible. Il faut assurer la protection adéquate des institutions religieuses en Israël afin qu'un tel événement ne puisse pas se reproduire", a exhorté le diplomate allemand.Source L'Orient le Jour