lundi 3 février 2014

Le département d'état américain : " Kerry n'a jamais soutenu de boycott "


Le département d'état a publié dimanche une déclaration pour clarifier l'opposition du secrétaire d'état John Kerry à tout boycott d'Israël, après que des politiciens israéliens aient répondu à son avertissement disant que si les pourparlers avait l'autorité palestinienne échouaient, cela pourrait exacerber les appels à des sanctions (…) contre l'état juif.



"Le secrétaire Kerry a une fière tradition de plus de trois décennies de soutien indéfectible à la sécurité et au bien-être, y compris une opposition farouche à des boycotts d'Israël," déclare un communiqué de la porte-parole du département d'état, Jen Psaki.
"Lors de la conférence sur la sécurité de Munich hier, il a parlé avec force dans la défense des intérêts d'Israël, comme il l'a toujours fait tout au long de sa vie publique. En réponse à une question sur le processus de paix, il a également décrit quelques faits bien connus et énoncés précédemment sur ce qui est en jeu pour les deux parties si ce processus échoue, y compris les conséquences pour les palestiniens. Sa seule référence à un boycott était une description des mesures prises par d'autres auxquelles il s'est toujours opposé.
"Le secrétaire Kerry a toujours attendu des oppositions et des moments difficiles dans le processus, mais il s'attend aussi à ce que toutes les parties dépeignent avec précision son dossier et ses déclarations."
Ces observations ont été faites après que Kerry soit venu sous le feu du premier ministre Benyamin Netanyahou et des membres de son cabinet, qui semblent croire que le secrétaire d'état a en effet soutenu un boycott.
"Les tentatives de boycotter l'état d'Israël ne sont pas morales ou justifiées," a déclaré Netanyahou au début de la réunion hebdomadaire du cabinet ministériel. "En outre, elles ne pourront pas atteindre leur but. Tout d'abord, elles servent uniquement à faire que les palestiniens deviennent plus enracinés dans leur position de refus. Deuxièmement, aucune pression ne me fera abandonner les intérêts vitaux de l'état d'Israël, dont la sécurité pour la population civile passe avant tout."
Le ministre des affaires stratégiques, Youval Steinitz, a également défini les commentaires de Kerry comme "offensifs, injustes et intolérables."
"Vous ne pouvez pas forcer l'état d'Israël à négocier avec un fusil sur la tempe alors que nous discutons les intérêts sécuritaires nationaux les plus critiques," a déclaré Steinitz.
Par ailleurs, le ministre de l'économie, Naftali Bennett, qui a fait entendre son opposition à certaines des conditions proposées pour un accord de statut final, a déclaré samedi que "les donneurs de conseils" doivent savoir qu'Israël ne renoncera pas à ses terres en raison de menaces économiques. "Nous attendons de nos amis à travers le monde qu'ils soient à nos côtés, contre les efforts de boycotts antisémites visant Israël, et pas d'être leur amplificateur," a déclaré Bennett.
Lors de son discours à la conférence samedi, Kerry a averti que le statu quo entre Israël et l'autorité palestinienne était insoutenable. Bien qu'il y ait la prospérité et une sécurité momentanée en Israël, a-t-il dit, c'est une illusion qui pourrait changer si les négociations pataugent.
"Les risques sont très élevés pour Israël. On parle de boycott. Cela s'intensifiera en cas d'échec. Nous avons tous un intérêt dans la résolution de ce conflit," a déclaré Kerry. "Le statu quo d'aujourd'hui, je vous le jure, avec certitude, à 100 pour cent, ne peut être maintenu. Ce n'est pas durable. C'est illusoire. Il y a une prospérité momentanée, il y a une paix momentanée."
Ce n'est pas la première fois que les politiciens israéliens fustigent le secrétaire d'état américain, qui montre plusieurs signes de favoritisme envers les positions extrémistes de l'autorité palestinienne, au cours des pourparlers qui ont commencé l'été dernier. Le ministre de la défense Moshé Yaalon a déclenché une querelle diplomatique entre les deux pays le mois dernier, quand il a rejeté les propositions sécuritaires de Kerry, disant qu'elles "ne valent pas le papier sur lequel elles sont écrites." Le secrétaire d'état, a déclaré Yaalon, est "messianique" et "obsessionnel".

Source Juif.Org