Les ventes d’armes du Japon à Israël. Le Pentagone de Tel Aviv (la Kiria) ne traite jamais de ce sujet confidentiel. Très peu de chiffres ont connus. Aucun patron des services secrets à la retraite n’en a parlé publiquement. C’est certainement le Secret d’Etat le plus gardé d’Israël et bien peu de personnes connaissent l’étendue des relations israélo-japonaises dans le commerce des armes. La censure est tenace sur ce sujet.
Selon le journal " La tribune ", le Japon pourrait lever l’embargo sur les exportations d’armes vers certains pays. Les nouvelles règles omettent de mentionner l’interdiction d’exporter vers des pays parties prenantes à des conflits internationaux.
Le Japon a rédigé un projet de nouvelles directives qui mettrait un terme à des décennies d’interdiction des exportations d’armements, a déclaré une source proche du dossier dimanche, décision susceptible d’aggraver un peu plus les tensions avec la Chine et la Corée du Sud. Le Premier ministre Shinzo Abe a défini de nouvelles priorités en matière de sécurité, en particulier en matière d’autosuffisance de l’armée, estimant que la situation est devenue plus menaçante face à une Corée du Nord imprévisible et à une Chine qui tend à s’affirmer de plus en plus, y compris militairement.
Mais la Chine et la Corée risquent fort de ne pas goûter cette nouvelle politique sécuritaire nippone car la Seconde Guerre mondiale reste encore très présente dans les esprits. Sans compter que Pékin et Séoul entretiennent depuis longtemps avec Tokyo des contentieux tenant à quelques chapelets d’îles.
Le Japon avait élaboré les “trois principes” gouvernant les exportations d’armements en 1967, prohibant la vente aux pays communistes, à ceux impliqués dans des conflits internationaux et à ceux faisant l’objet de sanctions des Nations unies. Dans les faits, ces principes revenaient à une interdiction pure et simple d’exporter, à certaines exceptions près, et de concevoir et produire des armes avec tout autre pays que les Etats-Unis.
Suivant les nouvelles dispositions, les exportations seraient approuvées à la suite d’un “examen rigoureux” si elles venaient à l’appui de missions pacifiques, a expliqué la source. La conception commune d’armements visant à améliorer la sécurité nationale serait elle aussi autorisée dans ce cadre. Les nouvelles règles omettent de mentionner l’interdiction d’exporter vers des pays parties prenantes à des conflits internationaux. Le gouvernement espère approuver ces nouvelles dispositions dès le mois prochain.
Ce qui veut dire, selon le quotidien Asahi Shimbun, que le Japon se réserve la possibilité d’exporter davantage vers des pays tels qu’Israël, qui a acheté l’an passé des F-35 construits par Lockheed Martin mais dotés aussi de composants produits au Japon".
Source Israel Valley