jeudi 8 août 2013

Nigeria : des suspects du Hezbollah disent avoir été interrogé par le Mossad

 
 
Deux agents du groupe terroriste Hezbollah ( voir photo ) en procès pour avoir planifié des attentats terroristes au Nigeria ont affirmé lundi qu’ils ont été soumis à un rude interrogatoire de plusieurs jours par des agents du Mossad après leur arrestation en mai dernier, a rapporté l’AFP.


Les deux hommes libanais, Mustapha Fawaz et Abdallah Thahini, ont été arrêtés entre le 16 et le 28 mai, avec un troisième suspect, Tala Ahmed Roda, après un raid sur une de leurs résidences dans la ville septentrionale de Kano qui a révélé une cachette d’armes lourdes.
Le porte-parole militaire de la ville, le capitaine Ikedichi Iweha, a déclaré suite aux arrestations que « les armes et les munitions ciblaient des installations israéliennes et des intérêts occidentaux au Nigeria. » Les trois hommes ont admis êtres des membres du Hezbollah pendant leur interrogatoire, a ajouté Iweha.
Témoignant devant un tribunal nigérian lundi, Fawaz, cité par l’AFP, a déclaré avoir été interrogé par six agents du Mossad « brutes et méchants » pendant plus de deux semaines.
« Ils m’ont menotté les mains derrière le dos pendant des jours entiers. J’ai perdu le compte, car ils ne m’ont pas permis de dormir pendant plusieurs jours… J’ai été interrogé en arabe. J’ai demandé à être interrogé en anglais, mais ils ont refusé. La plupart d’entre eux avaient un mauvais anglais. Ils ne sont pas européens mais israéliens. »

 

Fawaz, qui a nié lundi dans son témoignage être un agent du Hezbollah, a ajouté que les présumés agents du Mossad « m’ont posé des questions sur mon lien avec le Hezbollah, mais ils se sont davantage concentré sur le Liban, si je savais si il y avait des armes stockées dans le sud du Liban ou l’identité des personnes formées par le Hezbollah. »
Thahini, qui a dit à la cour qu’il n’est pas un membre du Hezbollah, a déclaré qu’il avait été privé de sommeil pendant cinq jours par les interrogateurs. Il a dit qu’il savait par leurs accents qu’ils étaient israéliens, selon l’AFP.
Les deux suspects ont nié toute connaissance de la cache d’armes ou d’un complot terroriste. L’AFP a rapporté que le procès a été ajourné jusqu’au 30 septembre.

Source JerusalemPlus