Le réacteur a eau lourde d'Arak en Iran sera capable de produire l'équivalent de deux bombes nucléaires en plutonium militaire d'ici l'été prochain, selon un rapport du Wall Street Journal publié lundi, citant des responsables américains, de l'ONU et de l'UE. Les progrès à Arak pourraient compliquer les efforts internationaux visant à négocier avec l'Iran sur son programme nucléaire et "accroissent également la possibilité d'une frappe israélienne sur le site," indique le rapport, citant des responsables.
Selon le rapport, les USA et l'Occident se sont principalement intéressés au programme iranien d'enrichissement d'uranium, et la question du plutonium, qui peut également servir de matériel à une bombe, a pris quelques responsables par surprise.
En ce qui concerne les capacités du réacteur d'Arak, le rapport cite un responsable basé au siège de l'AIEA à Vienne disant que "ça nous est vraiment tombé dessus."
Le Wall Street Journal souligne qu'un site comme Arak était plus vulnérable aux attaques par rapport à d'autres installations d'enrichissement comme Natanz ou Qom.
"Il ne fait aucun doute que le réacteur et son eau lourde sont des cibles plus vulnérables que les usines d'enrichissement," dit le rapport, citant Gary Samore, un ancien haut conseiller du président américain Barack Obama sur les questions nucléaires.
"Cela pourrait être un autre facteur dans les calculs (du premier ministre Benyamin Netanyahou) pour décider combien de temps attendre avant de lancer les opérations militaires," a ajouté Samore.
Le rapport cite des responsables américains anciens et actuels qui ont déclaré qu'une frappe israélienne sur Arak devrait probablement avoir lieu avant l'introduction de matières nucléaires dans l'installation, afin d'éviter une énorme catastrophe environnementale.
Faisant écho de ces préoccupations sur les conséquences d'une attaque sur l'installation nucléaire on trouve un responsable de la sécurité israélienne.
"Celui qui considère d'attaquer un réacteur actif est prêt à créer un autre Tchernobyl," a déclaré l'ancien chef des renseignements militaires israéliens, Amos Yadlin, le mois dernier. "Il n'y a personne qui veut faire cela."
En mai, Netanyahou a déclaré que le travail de l'Iran sur un réacteur à eau lourde pour construire une bombe à base de plutonium, et son programme d'enrichissement nucléaire était "le plus grand défi de notre temps."
La dictature islamique affirme que son programme nucléaire est pacifique, et insiste sur le fait qu'elle utilisera l'installation d'Arak pour produire des isotopes à usage médical et agricole.
Source Juif.Org