mercredi 7 août 2013

Benayoun a encore un rêve à réaliser

 

Il est des joueurs qui marquent l’histoire du football de leur pays, endossant naturellement le prestigieux costume d’ambassadeur. Yossi Benayoun est de ceux-là. Après avoir écumé les terrains des championnats israéliens, espagnols et anglais, le capitaine de la sélection d’Israël nourrit encore des rêves pour les quelques années qu’il lui reste à passer sur les pelouses. "La fin de ma carrière est proche, mais j’ai encore des objectifs élevés à réaliser comme joueur et comme homme", annonce à FIFA.com celui qui, à 33 ans, est à une cape d’égaler le record de sélections d’Arik Benado (94).
 
 
Parmi ses ambitions, celle de porter Israël sur la scène d’une grande compétition internationale. Troisième du Groupe F à trois points de la première place, l’équipe dirigée par Eli Guttman peut encore espérer une qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™. "La route est encore longue, mais nous avons toujours nos chances", souligne le milieu offensif, actuellement sans club depuis la fin de son contrat à Chelsea.
Originaire de la petite ville de Dimona, en plein cœur du désert du Neguev, Benayoun voit sa vie basculer à 15 ans lorsqu’il rejoint le centre de formation de l’Ajax Amsterdam. Parti aux Pays-Bas avec toute sa famille, le frêle Yossi ne s’acclimate pas et décide de rentrer au pays après quelques mois. Il signe alors à l’Hapoël Bee-Sheva puis l’année suivante au Maccabi Haïfa, où il explose définitivement au plus haut niveau national. "Mon premier rêve de footballeur était de jouer en première division et de devenir un bon joueur", sourit celui qui gagnera deux fois le titre de champion d’Israël en 2001 et 2002.
Suivi par plusieurs équipes européennes, le prodige retente sa chance sur le Vieux Continent, au Racing Santander. Un choix judicieux. "Évoluer en Liga a été exceptionnel, car à l’époque très peu de joueurs israéliens jouaient dans un championnat comme celui-là", se souvient-il. Arrivé en Cantabrie sur la pointe des pieds, il s’impose rapidement comme élément incontournable d’une équipe qui lutte chaque saison pour le maintien. "Nous pratiquions un jeu offensif de qualité. J’avais beaucoup de liberté et je pouvais m’exprimer parfaitement sur le terrain, ce qui m’a permis de poursuivre ma progression", explique Benayoun.
Celle-ci l’amène en 2005 à West Ham United. Après deux solides saisons à Londres, il réalise son deuxième rêve : jouer pour une grosse écurie de Premier League, en l’occurrence Liverpool. "Je me souviendrai toujours de mes débuts à Anfield. Le public, l’ambiance et les joueurs, c’était simplement magique", savoure-t-il encore aujourd’hui. "J'ai été récompensé pour tous les sacrifices que j’avais faits."
Trois saisons durant, il est l'un des feux follets offensifs de l’équipe de Rafael Benitez, avec comme fait d’armes une performance d’anthologie à Santiago Bernabeu contre le Real Madrid. "J'inscris le but de la victoire lors du match aller en Ligue des champions. De la tête en plus, ce qui ne m’arrive quasiment jamais !", s’amuse-t-il avec le recul.
Après les Reds, Benayoun prolonge le rêve britannique malgré trois saisons en demi-teinte à Chelsea, entrecoupées de prêts à Arsenal et à West Ham. Aujourd’hui libre de tout contrat, Benayoun étudie plusieurs pistes. "J’ai des contacts en Europe, mais également aux États-Unis. La MLS pourrait être un challenge intéressant", précise celui qui considère "avoir encore assez d’énergie pour continuer à jouer au plus haut niveau et ainsi aider l’équipe nationale à franchir un cap."
Leader de la sélection israélienne, il est témoin de la progression des Bleu et Blanc. "Nous sommes un tout petit pays mais nous essayons de faire de notre mieux pour nous faire une place dans le football européen", affirme le capitaine, qui justifie la montée en régime par le travail effectué ces dernières années. "Certains clubs font bonne figure en Coupe d’Europe et l’équipe A peut encore se qualifier pour le Mondial brésilien. Nous sommes troisièmes du groupe mais à seulement trois points du Portugal avec un match en moins. Ce serait un rêve de disputer à nouveau une Coupe du Monde car la dernière participation de 1970 commence à dater…"
Mais Benayoun sait que la concurrence est rude. "Sur le papier, le Portugal et la Russie nous sont supérieurs", estime-t-il. "Mais nous allons essayer de créer la surprise." En offrant une place à Israël sur la scène mondiale, Benayoun assurerait définitivement la sienne dans l’histoire du football national.
Source Fifa