Si Bat Yam n’est plus considérée comme l’arrière-pays « pauvre » de Tel-Aviv, ses prix restent moins élevés que ceux de la métropole.Le rêve de nombreux Israéliens est d’avoir une maison avec jardin. D’autres aspirent à un appartement en front de mer Méditerranée. Ces derniers peuvent être intéressés par une propriété avec vue sur la mer à Bat Yam.
L’ambiance à Bat Yam est fortement « méditerranéenne » et attire par conséquent les acheteurs étrangers, pour ne pas citer les Français, friands d’un appartement sur la côte. Ses propriétés sont très demandées.
La popularité de Bat Yam est relativement récente. Il y a encore cinq ans, la cité n’était pas l’élue du coeur des Israéliens. Elle était surtout considérée comme la petite soeur « pauvre » de Tel-Aviv, nantie d’un taux de criminalité élevé, d’infrastructures défaillantes, de rues glauques et de parcs abandonnés. Aujourd’hui, non seulement les rues sont propres, mais on s’y sent aussi en sécurité. Les parcs sont entretenus, et le front de mer accueillant.
Beaucoup félicitent le maire, Shlomi Lahiani, pour son travail engagé il y a huit ans, sur le ton des « rénovations urbaines ».
Maintenant que Bat Yam a effacé son image négative, la ville se lance dans la promotion immobilière, celle qui concerne le front de mer principalement. Et en toute logique, les prix ont augmenté proportionnellement à cette politique d’amélioration de la ville.
Comparés à des biens similaires à Tel-Aviv ou Netanya, les coûts restent certes raisonnables, mais ils ont tendance à augmenter très rapidement : une hausse de 40 % a été enregistrée en deux ans.
Yaacov Atrakchi, manager général d’Aura Israël, une société d’investissement, affirme que Lahiani a fait du bon boulot : « Bat Yam est devenue un paradis pour les sociétés d’investisseurs. Elle est proche de Tel-Aviv et, comparée aux villes-satellites comme Holon et Petah Tikva, elle a l’avantage d’être située en front de mer », témoigne-t-il.
Les appartements offrant une vue sur la mer ont commencé à décoller en 2004. Les développeurs ont réalisé le potentiel de la ville et commencé à construire des immeubles de plus de 20 étages. A l’époque, il y a huit ans, il était pourtant risqué d’entreprendre des constructions dans la ville, étant donné le peu d’intérêt manifesté par les acheteurs potentiels.
Yaron Galai, propriétaire et dirigeant de la branche de la société immobilière Anglo-Saxon de Bat Yam, se souvient.
Ce nouvel élan a constitué la pierre de touche du boum immobilier de Bat Yam. « Ces projets de développements immobiliers haut standard attiraient à l’origine des habitants de la ville désireux d’améliorer leurs conditions de vie avec un logement plus luxueux, et les Juifs de France qui ont de la famille sur place et peuvent se permettre de tels investissements. Par conséquent, ces prix étaient beaucoup plus bas que dans les villes alentour », rapporte-t-il.
Projet en vogue : la tour Ashdar
Aujourd’hui, la demande a augmenté de manière conséquente. Par le passé, peu d’Israéliens de classe moyenne prêts à investir 1,5 million de shekels auraient projeté de s’y installer. Mais désormais, ils y emménagent en masse. Conséquence : les prix ont grimpé.
Le prix moyen au mètre carré est de 16 000 shekels, pouvant aller jusqu’à 20 000 pour le front de mer. Un des nouveaux projets en vogue est la tour Ashdar de 42 étages, à quelques rues parallèles à la mer. Il s’agit d’un co-projet de la société Ashdar et de la compagnie de développement de Bat Yam détenue par la municipalité, dont l’objectif consiste à créer un concept à part de marketing.
Les appartements seront vendus aux enchères, avec un prix minimal par appartement pour les acheteurs potentiels. Le système, jamais testé dans le pays, est une première et a été adopté sur demande de la mairie.
Guil Goldstein, le manager régional des ventes chez Ashdar, est très optimiste quant au projet. Il raconte : « Nous espérons une grosse demande du public. Malgré le fait que la tour ne fasse pas directement face à la plage, nos 164 appartements, hormis 5 d’entre eux, ont une vue dégagée sur la mer ; la tour est construite entre deux immeubles. En outre, nous avons pris une des dernières parcelles de terre inoccupée et l’appel de la mer fera décoller les ventes. » La Tour Ashdar verra le jour au début de 2017. En attendant, ceux qui souhaitent un appartement avec vue peuvent investir dans le « Parc de la mer » de 24 étages ou la tour Naveh de 42 étages. Les prix d’un quatre pièces dans ces deux tours s’élèvent respectivement à 2,6 millions et 2,8 millions de shekels. Des tarifs élevés, certes, mais bien moins que dans les environs de Tel-Aviv, pour un produit de qualité égale.
Source JerusalemPost