dimanche 13 décembre 2020

Bilan 2020 pour Israel Start-Up Nation, des débuts en WorldTour réussis ?


En récupérant en fin d’année la licence World Tour de la défunte Katusha, la marche était haute pour Israel Start-Up Nation. Fondée par l’intrépide milliardaire philanthrope Sylvan Adams, en 2015, l’équipe israélienne a fait du chemin. Avec un effectif alliant coureurs expérimentés et des jeunes talents, cette première année en première division a été difficile en regardant le classement UCI. Lanterne rouge des équipes WorldTour, Israel Start-Up Nation boucle un exercice 2020 avec 10 victoires......Détails........

Dan Martin à la hauteur des enjeux

L’Irlandais, transfuge d’UAE Team Emirates à l’intersaison, a tenu son rôle de leader pour les Grands Tours malgré quelque soucis physiques. Auteur d’un bon début de saison avant l’interruption du calendrier - 4e du Tour de la Communauté de Valence - 
Dan Martin axe sa préparation du Tour de France en s’engageant au Tour de l’Ain. Neuvième au sommet du Grand Colombier, il aborde le Critérium du Dauphiné avec optimiste. Mais au deuxième jour, le leader la formation israélienne est victime d’une lourde chute. 
Contraint à l’abandon suite à une fracture du sacrum, l’Irlandais serre les dents et se présente bien au Grand Départ à Nice. Traversant la Grande Boucle comme son ombre, malgré quelques échappées, l’Irlandais termine son huitième Tour à une anecdotique 41e place au général.
Connu pour son tempérament, Dan Martin reprend du poil de la bête à l’occasion des Ardennaises. Sur sa couse préférée, la Flèche Wallonne, le neveu de Stephen Roche prend la cinquième place au sommet du Mur de Huy. À Liège-Bastogne-Liège, le vainqueur de l’édition 2013 se classe onzième. 
L’Irlandais se présente enfin sur la 75ème Vuelta dans le costume d’outsider. En jambes dès le départ, Martin remporte au punch la troisième étape, mettant fin à une disette personnelle de plus de deux ans. 
Au classement général, il défend coûte que coûte sa troisième place face à Enric Mas (Movistar) et Hugh Carty (EF Pro Cycling). Dépassant le cap des 50 jours de courses, l’Irlandais craque dans la dernière semaine mais termine quatrième à Madrid. Son meilleur résultat dans une course de trois semaines.

Pas de victoire pour André Greipel

Si l’Irlandais a une réalisé une belle saison avec Israel Start-Up Nation, le bilan est plus mitigé pour les autres coureurs cadres. 
À commencer par André Greipel. Le sprinteur allemand, âgé de 37 ans, sortait d’une année compliquée avec Arkéa-Samsic. 
Sa seizième saison chez les professionnels commence plutôt bien avec trois top 5 au Tour Down Under. 
Une chute à l’entraînement au mois de février le contraint à trois mois de convalescence. Au restart de la saison, Le Gorille de Rostock ne décroche qu’un seul top 10 sur la Grande Boucle, avant d’abandonner lors de la dernière étape alpestre.
Pour la première fois de sa carrière, André Greipel conclut sa saison sans avoir levé les bras. Voulant se retirer des pelotons à l’issue "d’une saison pleine", l’Allemand est encore sous contrat jusqu’en 2022.

Les expérimentés en retrait

Son compatriote Nils Politt n’a pas non plus gagné de courses. Le géant allemand est passé à côté des Flandriennes (52e à Gand-Wevelgem, 19e au Tour des Flandres, abandon à Bruges-La Panne). 
Pas non plus épargné par les chutes, le coureur âgé de 26 ans a décidé d’ouvrir un nouveau chapitre de sa carrière en s’engageant l’année prochaine au sein de la formation BORA-hansgrohe.
Artisan de la belle saison 2019 de la formation israélienne, en remportant cinq courses dont le Tour de l’Utah, Ben Hermans a été décevant. 
Le coureur belge n’a pas confirmé ses bonnes places obtenues au Tour de Burgos (7e) et au Tour de Lombardie (9e) à l’occasion de sa première participation au Tour de France. 
Espérant le revoir sur les Ardennaises, Hermans a mis fin à sa saison après de son abandon à la Flèche Wallonne. 
C’est finalement Alex Dowsett qui a sauvé l’honneur ! Le Britannique a trouvé la voie du succès en s’imposant au terme d’une chevauchée en solitaire à l’occasion de la huitième étape du Tour d’Italie. 
Un véritable "soulagement pour l’équipe de gagner enfin en WorldTour", confiera-t-il après sa victoire. 
Au plan personnel, le rouleur britannique s’est illustré en obtenant deux tops 10 aux championnats d’Europe (5e) et du monde (9e) du chrono. À 32 ans, Dowsett a donné entière satisfaction à sa direction qui en retour lui a renouvelé son contrat pour les deux prochaines années.

Le bilan des Français : Hugo Hofstetter et Rudy Barbier engrangent, Alexis Renard prometteur

Du côté des Français, Hugo Hofstetter a réalisé une saison complète. L’ancien pensionnaire de la Cofidis, a remporté Le Samyn deux jours après avoir pris la sixième place à Kuurne-Bruxelles-Kuurne. Au Tour de France, l’Alsacien a partagé les sprints avec André Greipel. 
Le ticket tourne à l’avantagedu  coureur de 26 ans qui inscrit cinq fois son nom dans le top 10. Fier d’avoir montré sa régularité dans les sprints massifs, Hofstetter a passé un cap.
Même son de cloche pour son compatriote Rudy Barbier. L’Isarien a ouvert le compteur de son équipe en remportant la première étape du San Juan. En septembre, sa victoire d’étape au Tour de Slovaquie lui permet de participer à son premier Grand Tour, le Giro. 
Signant une sixième place en première semaine, le Français est contraint à l’abandon à la suite de problèmes d’estomac. 
Le dernier de la bande tricolore, Alexis Renard, a lui découvert cette année les pelotons professionnels. Le Breton boucle une première saison très encourageante. 
En accumulant les jours de courses en Pologne, en Wallonie et en Slovaquie, son équipe a décidé de l’aligner au Tour d’Espagne. S’il a abandonné à quatre journées de la fin, le jeune homme s’est fait plaisir en décrochant une sixième place dans un sprint massif. 

De grandes ambitions pour 2021

En dépit d’une saison peu fructueuse en termes de résultats, Israel-Start Up Nation a réussi quelque coup d’éclats. La formation coachée par Kjell Carlström peut compter sur le soutien de Sylvan Adams qui veut faire de son pays un acteur majeur dans le cyclisme ces prochaines années. 
Misant également sur la jeunesse, Itamar Einhorn, Omer Goldstein et Guy Sagiv figurent comme les étoiles montantes du cyclisme israélien.
Comme Rome ne s’est pas faite en un jour, le milliardaire a voulu marquer de son empreinte le mercato 2020. 
En annonçant, le 9 juillet dernier, le recrutement de Chris Froome (INEOS Grenadiers), Adams a réalisé un brillant coup de communication. "Je suis certain que nous gagnerons le Tour de France avec Chris Froome", déclarait-il. Reste à voir si le Britannique, qui a réalisé une saison décevante avec INEOS Grenadiers, arrive à retrouver son niveau qu’il lui a permis de remporter sept Grands Tours.
Pour épauler sa nouvelle tête d’affiche, Israel-Start Up Nation a fait signer Michael Woods (EF Pro Cycling). 
Le Canadien âgé de 34 ans auteur d’une saison solide (deux victoires) pourra postuler au statut de leader sur les classiques ardennaises. L’Italien Alessandro De Marchi (CCC) et le prometteur danois Carl Fredrik Hagen (Lotto Soudal) vont renforcer l’effectif en haute montagne. 
Enfin, les signatures de Sep Vanmarcke (EF Pro Cycling), Daryl Impey (Mitchelton-Scott) et Patrick Bevin (CCC) illustrent sa volonté de peser sur les Flandriennes. 
Israel-Start Up Nation a faim de victoires et entrevoit de grandes ambitions pour 2021.

Source Cyclismactu
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