C’est une décision inattendue qui vient d’être prise par le président américain Donald Trump.
Dans un nouveau décret signé le lundi 2 novembre, le chef d’Etat a annoncé la prolongation pour une année supplémentaire des sanctions américaines contre la République du Soudan.
Cette décision intervient à contre-courant des avancées positives qui ont marqué les récentes relations entre les deux pays.
Pour justifier l’extension de ces sanctions, la Maison blanche indique dans un communiqué que la crise survenue en raison des actions et des politiques du gouvernement soudanais qui ont conduit à différentes sanctions depuis 1997 « n’est toujours pas résolue ».
Le communiqué déclare également que ces actions et ces politiques « constituent toujours une menace inhabituelle et spéciale pour la sécurité nationale et la politique étrangère des Etats-Unis ».
Pourtant, ces derniers mois, les nouvelles autorités soudanaises installées depuis la chute du général Omar el-Béchir ont multiplié les actions visant à assainir leurs relations avec la Maison blanche. Début octobre, un accord de paix historique a été signé avec plusieurs groupes rebelles pour mettre fin au conflit sanglant qui déchire la région du Darfour.
Afin de rayer le Soudan de la liste des pays sponsorisant le terrorisme, Donald Trump avait exigé le paiement de 335 millions $ « aux victimes américaines du terrorisme et à leurs familles ». Malgré la situation catastrophique de l’économie du pays est-africain, le Conseil de transition a accepté de se plier à cette exigence décriée par plusieurs internautes, mais saluée par Washington.
De plus, le gouvernement d’Abdallah Hamdok a accepté de signer un accord de normalisation avec Israël, l’un de ses ennemis de longue date, et ce après avoir déclaré début 2020 que le Soudan ne conditionnerait pas l’obtention d’une aide américaine à cette normalisation.
En satisfaisant ces critères, les autorités soudanaises espéraient lever les sanctions américaines et réintégrer le système financier international duquel le pays est quasiment exclu depuis plusieurs années.
Visiblement, ces efforts n’ont pas été suffisants pour convaincre Donald Trump qui remet en jeu ce mardi 3 novembre son fauteuil présidentiel, alors que de nombreux sondages lui sont défavorables.
Source Agence Ecofin
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