Israël a mené mercredi des frappes sur la bande de Gaza en représailles à des tirs de roquettes sur Ashdod et qui ont fait 2 blessés, tirs survenus après la signature, à Washington, d'accords historiques entre l'État hébreu, les Émirats arabes unis et Bahreïn......Détails & Vidéos.......
L'État hébreu s'est réveillé mercredi 16 septembre sous un "barrage" de roquettes envoyées depuis la bande de Gaza, théâtre aussi de frappes de représailles israéliennes.
Des premières roquettes avaient été tirées mardi soir vers Israël à l'occasion de la signature, à Washington, des accords de normalisation des relations entre l'État hébreu et deux pays arabes, suivies mercredi matin par de nouveaux tirs et des frappes de représailles israéliennes.
Mercredi matin, avant l'aube, des sirènes retentissaient dans un chapelet de villes israéliennes bordant la bande de Gaza, enclave palestinienne de deux millions d'habitants sous contrôle du Hamas et sous blocus israélien, selon l'armée israélienne.
Une roquette tirée mardi soir s'est abattue sur la ville d'Ashdod, située entre Gaza et la métropole de Tel-Aviv, selon les services de secours locaux qui ont fait état d'au moins deux blessés légers.
Accords "injustes"
Ces tirs coïncidaient avec la cérémonie de signature à la Maison Blanche des accords de normalisation des relations entre Israël et les Émirats arabes unis et Bahreïn.
À Washington, le président américain Donald Trump a évoqué "un nouveau Moyen-Orient" et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a estimé que les accords pouvaient "mettre fin au conflit israélo-arabe".
Mais le Jihad islamique, second groupe terroriste armé de la bande de Gaza, après le Hamas, a indiqué dans un communiqué, diffusé peu après les tirs de roquettes, que ces accords "injustes" allaient "pousser" les "forces de la résistance à poursuivre le jihad".
"Nous disons au régime bahreïni et aux Émirats que cette normalisation est une trahison totale de la cause palestinienne et des espoirs de la nation arabe", a affirmé Ahmad al-Medalal, un responsable du Jihad islamique.
"Il n'y aura aucune paix, sécurité ou stabilité pour quiconque dans la région sans la fin de l'occupation et le respect des pleins droits du peuple palestinien", a affirmé le président de l'Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas, au pouvoir en Cisjordanie occupée, territoire séparé de Gaza.
Manifestations peu suivies
Le mouvement Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a multiplié en août les lancers de ballons incendiaires et a mené plusieurs tirs de roquettes depuis l'enclave vers Israël qui avait répliqué avec des frappes aériennes nocturnes sur des positions de ce groupe armé.
Mais les deux camps sont parvenus début septembre à un accord, grâce à une médiation du Qatar, afin de cesser les hostilités et de remettre sur les rails une trêve fragile en vigueur depuis environ un an et demi.
Évoquant un "jour sombre", les factions palestiniennes avaient appelé à des manifestations mardi pour dénoncer les accords de normalisation. Mais ces rassemblements n'ont réuni que quelques centaines de personnes en Judée Samarie et à Gaza.
"Non à la normalisation avec l'occupant" israélien, "Les accords de la honte" ou encore "Trahison", pouvait-on lire sur des banderoles lors d'une manifestation à Ramallah, en Judée Samarie.
À Gaza, des manifestants ont piétiné et incendié des effigies de Benjamin Netanyahu, du roi de Bahreïn Hamad ben Issa Al-Khalifa et du prince héritier d'Abou Dhabi Mohammed ben Zayed al-Nahyane.
Les accords de normalisation servent uniquement les intérêts d'Israël et non ceux des Palestiniens, considèrent 86 % des habitants de Judée et de Samarie et de Gaza, selon une enquête d'opinion publiée mardi par un centre palestinien de sondages.
La mairie de Tel-Aviv avait, elle, été illuminée en soirée aux couleurs des drapeaux des Émirats et de Bahreïn.
Idem sur les murs de la Vieille ville de Jérusalem où les projections des drapeaux de ces deux pays du Golfe côtoyaient aussi ceux des États-Unis et d'Israël.
La mairie de TelAviv ce soir, illuminée aux couleurs de la #Paix 🇦🇪🇮🇱🇧🇭 https://t.co/rgSiv96RjY— Ambassade d'Israël (@IsraelenFrance) September 15, 2020
Source France 24 & Koide9enisrael
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