mercredi 6 novembre 2019

Qu’a-t-on fait au Bon Dieu pour en arriver là ?


J’ai un âge et j’ai eu une carrière qui m’ont permis de connaître l’état de la planète quelques années après 1940. L’Union Jack britannique et les trois couleurs françaises flottaient partout. On pouvait aller de Paris à Hong Kong par voie terrestre en toute sécurité......Détails....... 


Alors que la colonisation européenne était de facto encore en place, je me souviens de m’être promené au Liban qui était une sorte de France orientale avec les boîtes aux lettres de couleur jaune comme à Paris et d’avoir traversé la Syrie où l’on rencontrait de nombreux témoignages de la présence française, dans un pays certes compliqué mais pacifié. 
Dans la même région, j’ai séjourné sans aucun problème dans le sultanat d’Oman, au cœur de l’islam, où j’ai eu tout le loisir, ainsi que dans l’empire des Indes, de découvrir la très intelligente « indirect rule » anglaise qui permettait à la Grande-Bretagne, avec des effectifs réduits, de gouverner et de développer de véritables continents.
Je me souviens aussi de l’Afghanistan que j’ai traversé autrefois en touriste, avec voiture et chauffeur. 
C’était un pays en paix, gouverné par un roi francophone et francophile, où l’université était en partie française, avec des professeurs de médecine et de droit qui, chaque année, venaient enseigner leurs disciplines.
En Indochine, les Français avaient découvert Angkor et ils restauraient ces extraordinaires temples-palais des Xe et XIe siècles.
En Afrique, moins développée bien sûr, l’ordre et la paix régnaient aussi. Les missions chrétiennes y avaient beaucoup contribué.
Mais l’indépendance accordée, ce furent aussitôt des guérillas sans fin. Les armes furent autorisées. 
Les chefs de tribus se mirent à massacrer le gibier qui contribuait à l’équilibre alimentaire de la population. Les éléphants étaient abattus au fusil-mitrailleur depuis l’hélicoptère du «président».
En revanche, la décolonisation en Afrique noire a produit un certain nombre de personnalités étonnantes et emblématiques comme l’empereur Bokassa qui, converti en apôtre ressuscité de Jésus-Christ, distribuait au peuple ses bénédictions apostoliques et impériales. 
L’Afrique a produit également Idy Amin Dada, président de l’Ouganda, champion de boxe, qui inventa une nouvelle diplomatie, celle du ring. Les problèmes diplomatiques étaient réglés de cette façon-là, à coups de poing. Ce n’est pas certes pas Charles de Talleyrand-Périgord, prince de Bénévent, qui aurait inventé cela ! Musulman, chassé de son pays, Amin Dada se réfugia en Arabie saoudite.
Ces exceptions très africaines ne peuvent faire oublier que, pendant des décennies, l’Afrique fut remarquablement colonisée. En 1924, la mission Citroën fit passer ses véhicules d’Alger au Cap sans problème majeur.
Aujourd’hui, un tel périple est évidemment impensable. Dès qu’on pénètre en Afrique noire, c’est la guérilla généralisée – au Congo ex-belge, en Centrafrique, après les massacres en Sierra Leone et au Libéria, tous à base tribale. 
Là, s’exerçait la spécialité dite des chemises à manches courtes.
Un coup de tronçonneuse et on coupait le bras de l’adversaire. À l’Est du continent, la barbarie n’a pas épargné la Somalie des shebabs.
La France, maintenant, tente, avec les encouragements des États-Unis et de ses partenaires européens, d’endiguer l’islamisation du continent livré au chaos.
Au Moyen-Orient, c’est pire encore. 
Le chaos est tel qu’il est difficile de le décrire. Il change d’heure en heure. Les chiites veulent anéantir les sunnites, mais chiites et sunnites s’entendent pour anéantir tout ce qui n’est pas musulman, notamment en Irak les chrétiens et les yézidis – ces derniers étant systématiquement réduits en esclavage. 
Les Turcs, eux, s’efforcent d’anéantir les Kurdes qui, réunis, pourraient parfaitement constituer une nation. 
L’Occident les soutenait, mais Trump vient de les abandonner, on ne sait pas trop pourquoi. Pour le moment, Iran, Syrie de Bachar al-Assad, Irak et Turquie sont devenus les amis de la Russie de Poutine qui leur procure armement et conseils. 
Les Occidentaux, perdus dans cette mêlée, cherchent tout de même à conserver leurs pions pétroliers et les clients acheteurs de leur armement. C’est ainsi que les États-Unis viennent de prendre la décision de défendre par les armes les champs pétroliers syriens de Deir Ez Zor, repris par les Kurdes aux combattants de l’Etat islamique. On voit que Trump se retire de ce guêpier sans se retirer, créant dans la région une confusion totale.
Déjà, les États-Unis ont perdu des milliers d’hommes dans cette région où ils sont englués depuis des décennies. 
Ils ont perdu aussi des milliards de dollars.
Les populations civiles sont martyrisées, tuées, blessées, déplacées. 6 millions de déplacés attendent en Turquie où le sultan Erdogan menace de les envoyer en Europe occidentale s’il ne reçoit pas les milliards d’euros promis par la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, etc. 
C’est le chantage caractérisé d’un «allié», membre de l’OTAN – en fait un nouvel allié de Poutine ! C’est là, l’un des plus beaux échecs de la diplomatie occidentale qui, depuis 70 ans, ne cesse de les collectionner.
On ne peut non plus oublier les Balkans où les problèmes ethniques et religieux ne sont nullement résolus.
Cependant, aussi graves et sanglants que soient ces problèmes liés à la défaite de l’Occident en 1945, je ne pense pas qu’ils puissent entraîner une troisième guerre mondiale. Le chaos
en Orient, aussi destructeur qu’il soit, est devenu chronique. 
En revanche, Israël est là et sait se défendre. Son existence est menacée par l’islam renaissant. 
L’Iran s’efforce de fabriquer une bombe afin de rayer l’État hébreu de la carte du monde. 
Le sachant, Israël détruira les installations nucléaires iraniennes s’il a la certitude que la bombe est à portée de main. Or, l’Iran est l’allié de la Russie et Israël l’allié très proche des États-Unis. 
Le risque est donc évident.
La démocratie dévoyée, imposée depuis 1945, à marche forcée, par l’Occident, en lieu et place de la colonisation, on voit ce qu’en sont les conséquences. Ce fut une erreur criminelle.

Par Chistian Lambert

Chistian Lambert
Qu’a-t-on fait au Bon Dieu pour en arriver là?
22,00€
Presse de la délivrance

Source Les 4 Vérités
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