Le premier, le boxeur Max Schmeling (1905-2005), champion du monde, en 1930, qui refusa toujours de faire le salut nazi mais qui eut le « malheur » ensuite, d'être battu par son challenger, le noir américain Joe Louis.
Cette défaite déplut tellement à Hitler - un Aryen battu par un Noir ! - qu'il lui supprima le sursis dont il bénéficiait en raison de son statut de champion pour l'incorporer dans les parachutistes.
Après le conflit mondial, quand on demanda à Schmeling pourquoi il avait toujours refusé de faire le salut nazi, il eut cette magnifique réponse : « Parce que dans la vie, j'ai eu beaucoup d'adversaires, jamais d'ennemis ! »
Le second, le coureur cycliste - sprinter - Albert Richter (1912-1940) antinazi notoire, l'un des meilleurs mondiaux de sa spécialité avant la guerre, avait un entraîneur juif, Ernest Berliner.
Devant la montée du nazisme, ce dernier se réfugia d'abord en Hollande puis en Suisse. Richter refusa de se séparer de son entraîneur et l'aida même financièrement, ce qui déplut à Hitler.
Richter champion d'Allemagne en 1934, lors de la remise de son titre, refusa ostensiblement le salut nazi, tenant son vélo d'une main, l'autre posée sur l'épaule de son entraîneur !
Il refusa également de faire la guerre contre la France prétextant qu'il n'y avait que des amis. Les nazis se vengèrent en « provoquant » son suicide. Il avait vingt-sept ans.
Il serait peut-être temps de se rappeler de ces exemples de courageux qui refusèrent de considérer « l'autre » comme un ennemi. »
Source Ouest France
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