Les neurologues de l'Institut Weizmann des sciences (Israël) et de l'Institut Florey des neurosciences et de la santé mentale (Australie) ont fait une drôle de découverte en examinant des scanners cérébraux. Ils sont tombés sur deux cas de femmes qui n’avaient pas de bulbes olfactifs. Pourtant, leurs recherches initiales nécessitaient des volontaires capables d’identifier des odeurs......Détails & Vidéo.......
Notre sens de l'odorat est rendu possible grâce à la transmission d'informations sensorielles dans le nez jusqu'aux bulbes olfactifs dans le cerveau. Sans ces derniers, nous serions incapables d'interpréter les odeurs. Du moins, c'est ce que les scientifiques pensaient... jusqu'à présent.Sentir l’odeur de l’herbe fraîchement coupée, du propre en sortant de la douche ou encore du poulet rôti du dimanche... Le fait que nous puissions profiter de tous ces parfums est possible grâce à des réseaux neuronaux logés dans nos narines, appelés bulbes olfactifs.
Que se passerait-il cet organe était endommagé, ou si nous en étions totalement privé ?
Alors que les scientifiques estimaient que notre capacité à détecter les odeurs serait sévèrement altérée, il semblerait que la réalité soit plus complexe que cela.
Les neurologues de l'Institut Weizmann des sciences (Israël) et de l'Institut Florey des neurosciences et de la santé mentale (Australie) ont fait une drôle de découverte en examinant des scanners cérébraux.
Ils sont tombés sur deux cas de femmes qui n’avaient pas de bulbes olfactifs. Pourtant, leurs recherches initiales nécessitaient des volontaires capables d’identifier des odeurs.
Ces absences se sont donc révélées particulièrement étranges, ce qui les a poussé à effectuer une enquête plus approfondie. Cette dernière a été publiée dans la revue Neon ce 6 novembre.
Centraux dans l'odorat
Les bulbes olfactifs peuvent être comparés à une brosse à dents. Le manche remonte dans le cerveau, profondément dans le crâne, tandis que les poils tapissent le toit de nos fosses nasales.
Cet ensemble reçoit les informations des nerfs sensoriels, qui attrapent les particules volatiles, puis envoie des messages nerveux. Ceux-ci seront interprétés par diverses parties du cerveau, notamment celles de la mémoire et des émotions.
En ressortiront des souvenirs et des sensations, plaisants ou désagréables. L’humain ainsi serait capable de distinguer des dizaines de milliers de parfums différents.
Il va sans dire que si les bulbes olfactifs étaient absents, cela changerait toute l'équation. Pourtant, des études sur des animaux de laboratoire avaient déjà soulevé des questions.
Alors que leurs bulbes olfactifs avaient été enlevés, des souris étaient toujours capables d’effectuer des tâches en rapport avec l’odorat.
Toutefois, les rougeurs sont rusés, et sont capables de développer nombre de stratégies pour atteindre une friandise — avec ou sans l’odeur. Pour confirmer ses soupçons, l’équipe s’est donc penchée sur le cas des deux femmes.
Une adaptation du cerveau
Des analyses plus détaillées du cerveau des deux volontaires ont révélé que leurs structures olfactives avaient effectivement été réduites. Elles ne devraient donc pas avoir du tout la capacité.
Les chercheurs ont donc donné aux participantes un soupçon de dix odeurs, et leur ont demandé de les décrire à travers onze qualificatifs.
Leurs résultats ont été comparés à ceux de 140 autres femmes au réseau fonctionnel.
Et ils se sont avérés remarquables. Autre curiosité, les descriptions qu’elles ont donné se sont révélées particulièrement similaires.
Pour le moment, les scientifiques ne sont pas capables d’expliquer comment et pourquoi elles ne souffrent pas d’anosmie.
Leurs conclusions confirment néanmoins l’idée selon laquelle le cerveau est capable de faire beaucoup, avec très peu.
“L'interprétation la plus simple de nos résultats est que ces femmes sont nées sans bulbe olfactif, conclut dans un communiqué le neuro-biologiste Noam Sobel, de l’Institut Weizmann.
Mais grâce à l'extrême plasticité du cerveau en développement, elles ont développé une carte de remplacement des glomérules (structures complexes du bulbe olfactif, ndlr)ailleurs dans le cerveau”.
Source Maxi Sciences
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