L'atterrisseur lunaire de SpaceIL, Beresheet, a raté son alunissage et s'est écrasé sur la surface de la Lune. Une panne moteur survenue dans les derniers instants du vol a brisé le rêve de la startup israélienne SpaceIL, créée en 2011 par Yariv Bash, Kfir Damari et Yonatan Winetraub. Cet échec signe quand même un véritable exploit technologique pour SpaceIL, première entité non gouvernementale à s'être aventurée aussi près de la Lune.......Détails.........
Beresheet, l'atterrisseur lunaire de SpaceIL s'est écrasé lors de sa tentative d'alunissage.
Parti de Terre le 21 février, à bord d'un Falcon 9 de SpaceX, il avait rejoint la Lune le 4 avril autour de laquelle il s'était mis en orbite. Malgré quelques soucis techniques, dus aux ceintures de Van Allen, le voyage Terre-Lune s'était bien passé et tous les voyants étaient au vert avant d'entamer sa descente vers la Lune.
Beresheet aurait dû se poser cette nuit dans la mer de la Sérénité, en bordure de laquelle Luna 21 et Apollo 17 se sont posés. Mais, lors de la descente finale, le moteur principal du satellite s'est éteint trop tôt, l'empêchant de se poser en douceur.
Les ingénieurs et les contrôleurs au sol ont tenté, sans y parvenir, de remettre en route le moteur. Peine perdue, Beresheet s'est écrasé à la surface de la Lune.
Un échec qui est aussi un succès
Un alunissage réussi aurait fait d'Israël le quatrième pays à se poser sur la Lune, après la Russie, les États-Unis et la Chine.
Il aurait aussi permis à SpaceIL de devenir la première startup principalement financée par des donateurs privés, sans budgets gouvernementaux, à se poser sur la Lune.
Malgré cet échec, la mission dans son ensemble est une très grande réussite car ce qu'a réalisé SpaceIL n'était évidemment pas une mince affaire.
« Si vous ne réussissez pas la première fois, vous réessayez », a déclaré le premier ministre Benjamin Netanyahou depuis la salle de contrôle, où il assistait à la tentative d’alunissage en compagnie de l’ambassadeur des États-Unis en Israël David Friedman.
La démocratisation de l'accès à l'espace et l'accessibilité des technologies spatiales à des coûts raisonnables ont rendu possible cette mission initiée au début de la décennie pour un coût total d'environ 95 millions de dollars. Initialement, Beresheet concourait pour le Google Lunar X Prize mais des difficultés financières ont contraint les responsables du projet à étaler dans le temps les étapes de développement du satellite.
Au final, huit années auront été nécessaires pour mener à bien sa réalisation avec le soutien actif d'Israel Aerospace Industries et de l'Agence spatiale israélienne.
SpaceIL prévoit le lancement d'une nouvelle sonde lunaire
"J'ai eu du temps pour réfléchir à ce qui s'est passé, et vu tous les encouragements que j'ai reçus et les soutiens venus de personnes à travers le monde, je suis venu annoncé un nouveau projet - Beresheet 2", a déclaré à la chaîne de télévision Channel 12 le président de SpaceIL, le milliardaire Morris Kahn.
La sonde Beresheet, "genèse" en hébreu, avait été construire par SpaceIL et le groupe public de défense Israel Aerospace Industries (IAI) pour la somme de 100 millions de dollars, provenant en grande partie de mécènes privés dont Kahn.
Selon l'homme d'affaires, le gouvernement israélien a contribué au financement du projet à hauteur de 3 millions de dollars.
Des donateurs privés ont d'ores et déjà promis des fonds pour le lancement d'une nouvelle mission spatiale, a déclaré Kahn, indiquant que des fonds pourraient venir de particuliers afin qu'il s'agisse d'un "projet du peuple israélien".
"Nous avons commencé quelque chose que nous voulons terminer, et nous allons poser notre drapeau sur la Lune", a-t-il ajouté.
L'Etat hébreu espère devenir la quatrième puissance à faire alunir un engin, après les Etats-Unis, la Russie et la Chine. (Dan Williams; Jean Terzian pour le service français)
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